Le 16 avril 2014, l’état-major interministériel de zone (EMIZ) de la préfecture de Guyane a organisé, dans la région de Saint Laurent du Maroni, un exercice interministériel de secours aux populations, auquel les forces armées en Guyane (FAG) ont pris part.
Le scénario de l’exercice était basé sur une crue importante du Maroni, fleuve frontière entre la France et le Suriname, un des risques majeurs pouvant toucher le département. Il a permis de tester le dispositif spécifique du plan ORSEC (Organisation de la Réponse de Sécurité Civile), d’éprouver les capacités d’accueil d’urgence de la Guyane et de consolider les procédures de travail entre services et associations françaises et surinamiennes.
Selon le scénario, « après plusieurs semaines de pluies abondantes et un fleuve Maroni atteignant sa cote d’alerte », le préfet de Guyane a décidé le déclenchement du plan « Crue Maroni » le 16 avril 2014. Le centre opérationnel zonal (COZ), rassemblant tous les services de secours et de sécurité civile, ainsi que des éléments des forces armées en Guyane, a immédiatement été activé à Cayenne. Mais, devant l’importance de la situation, l’ordre a été donné de délocaliser le COZ vers la sous-préfecture de Saint Laurent du Maroni, pour se rapprocher de la zone de crise.
Le mouvement a été assuré par les FAG, qui ont transporté l’ensemble des membres du COZ et leur matériel sur la zone de la catastrophe, à l’aide d’un avion CASA de l’escadron de transport 68 (ET68). Les délais ainsi gagnés ont été mis à profit pour coordonner les opérations de secours ainsi que le montage d’un camp d’accueil pour les réfugiés. Dans le même temps, un PUMA de ce même escadron a été mis en place sur le secteur de Saint Laurent au profit des opérations de secours.
Lors de cette journée, cet hélicoptère a permis de réaliser des missions de reconnaissance le long du fleuve et de la route reliant Saint Laurent à Apatou afin d’obtenir une image de l’ampleur de la catastrophe aussi bien sur le plan matériel qu’humain. Il a également permis le transport au plus près de la zone du poste de secours médical avancé (PSMA) du SAMU 973, notamment de son bloc de communication satellitaire par élingue.
Face à une situation de crise, et sur demande de l’autorité préfectorale, les forces armées peuvent ainsi être mobilisées pour garantir la protection des personnes et des biens.
A 7000km de la métropole, les forces armées en Guyane (FAG) garantissent la protection du territoire national et de ses ressources. Fréquemment engagées en appui de l’action de l’Etat dans des missions au caractère interministériel, les FAG agissent dans un cadre exigeant par son étendue (1100 km de frontières terrestres), son littoral difficile et sa forêt équatoriale.
Sources : EMA
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