Irma, préparer l'après

Il est 18h30 à Fort de France, les ventilateurs peinent à atténuer la moiteur du climat tropical. Dans une petite salle du centre opérationnel des forces-armées aux Antilles (FAA), au Fort Desaix, une trentaine de militaires écoutent attentivement le point de situation quotidien sur la crise. C’est ici que le poste de commandement interarmées de l’opération Irma 2017 a été mis en place dès le 4 septembre, avant le passage de l’ouragan du même nom.

Ce dernier permet d’assurer le contrôle opérationnel des forces militaires engagées sur le terrain, en lien avec l’ensemble des services de l’Etat. Un à un, chaque responsable de cellule, y compris deux officiers de liaison néerlandais et britannique, rend compte des dernières avancées ou informations reçues sur la logistique, la météo ou encore les moyens du service de santé des armées, au contre-amiral René-Jean Crignola, commandant supérieur des forces armées aux Antilles.
« La population commence à ressentir l’apport des troupes. La prochaine étape est le retour progressif à la vie normale » souligne le contre-amiral avant de poursuivre « L’objectif consiste à rétablir le plus rapidement possible l’eau courante et l’électricité et cela passe par des opérations de déblaiement ». Les 800 militaires mobilisés sur l’île de Saint-Martin par les Armées, contribuent à cette mission importante, en coordination avec la sécurité civile. Une opération qui pourra être renforcée notamment avec des moyens lourds du génie en cours d’acheminement par le bâtiment de de projection et de commandement Tonnerre.

Après 1h30 d’échanges, la salle se vide progressivement mais pour la plupart la journée se poursuit avec l’objectif permanent d’organiser et d’optimiser, en lien avec les autres services de l’Etat, l’engagement des Armées dans les actions d’assistance de protection et de soutien aux populations sinistrées.