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Rétrospective Ouragan IRMA : une réponse des Armées immédiate et significative

Mise à jour  : 18/12/2017

Le 06 septembre dernier, Irma - l’ouragan le plus puissant enregistré dans l’Atlantique Nord depuis l’ouragan Hugo en 1989 - dévastait les Antilles et plus particulièrement l’île de Saint-Martin.

Les Armées, pré-positionnées et en alerte depuis plusieurs jours à partir des bases antillaises et guyanaises, débutaient alors une opération de secours et d’assistance d’ampleur considérable auprès des populations sinistrées. Toutes les armées, toutes les composantes, tous les savoir-faire ont ainsi été mobilisés.

Deux mois après, le bilan des moyens engagés par les Armées pour secourir, assister et sécuriser les populations sinistrées est évocateur : 1500 soldats à terre, un pont aérien continu à partir de Casa, A400M, A310, A340 mais aussi hélicoptères de manœuvre Puma et Caïman, 1000 tonnes de fret transportées par 2 frégates de surveillance et 1 Bâtiment de Projection et de Commandement (BPC) ont pu être déployés sur le théâtre de ces opérations.

Aujourd’hui, la situation à Saint Martin s’est normalisée. Si les blessures liées au passage de l’ouragan demeurent profondes et seront longues à cicatriser, la plupart des services indispensables à un retour à la vie normale (eau, électricité) ont été rétablis, une douzaine d’établissements scolaires ayant également pu rouvrir.

Le détachement de Génie embarqué sur le BPC et débarqué sur l’île le 24 septembre dernier a grandement contribué au rétablissement de ces fonctions. En plus de 15 jours, il a achevé 18 chantiers qui, pour certains, s’inscriront durablement dans le quotidien des Saint-Martinois. Parmi les plus emblématiques peuvent être cités la construction d’une piste d’accès à la déchetterie ainsi que la réalisation d’une cité administrative, inaugurés dès le 11 octobre par le préfet délégué.

Au bilan, en un mois, 391 rotations aériennes intra-théâtre (A400M : 76, Casa : 237, Puma : 68, Caïman : 10) et 15 vols stratégiques depuis la métropole ont permis l’acheminement de plus de 1200 personnes en renfort et de plus de 110 tonnes de fret. 3000 personnes ont également été évacuées par ces moyens aériens militaires. Le BPC et les frégates de surveillance ont, de leur côté, permis d’acheminer un fret massif et plus de 300 militaires en renfort.

La mission est désormais accomplie : les moyens se désengagent, mais les armées restent mobilisées. Le détachement Génie et les derniers hélicoptères à pied d’œuvre ont progressivement quitté l’île, une fois les chantiers qui leur avaient été confiés achevés. Le désengagement définitif du 33ème RIMa s’est fait à la mi-octobre.

Après avoir répondu à l’urgence en interrompant parfois leurs missions en cours, les unités des FAA et des FAG engagées à Saint-Martin ont retrouvé leurs missions initiales (NARCOPS / Corymbe pour la marine, protection du centre spatial guyanais et opérations de lutte contre l’orpaillage illégal pour le 3ème REI et l’escadron de transport 68 Antilles-Guyane).

Un détachement du RSMA, spécialisé en travaux publics, est néanmoins resté durablement sur l’île pour y apporter son savoir-faire et ses capacités au côté des services de l’Etat en charge de la reconstruction.

Vidéo bilan : https://youtu.be/H3H8nTmTypo


Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense