Irma, le Génie en action

Le jour est à peine levé sur l’île de Saint-Martin. Six plongeurs de combat du 17ème régiment du génie parachutiste s’activent dans la marina de l’Anse Marcel. Trois bateaux bloquent le chenal et ces spécialistes des recherches et fouilles subaquatiques ont pour mission de le libérer afin de rétablir le trafic maritime.

« Pour l’instant, nous allons procéder à une expertise. On va voir dans quel état les bateaux se trouvent et comment ils sont positionnés » explique le sergent-chef Rudy avant de s’engouffrer dans l’eau, en combinaison étanche. Une trentaine de minutes plus tard, il ressort accompagné de son binôme « Nous avons regardé les points d’ancrage et la profondeur des coques. On a également noté qu’il y avait un imposant morceau de bois à l’intérieur d’une des épaves. » résume-t-il.

Pour ces hommes, la mission ne s’avère pas évidente. Les bateaux sont ancrés soit dans la rocaille au fond du chenal, soit dans la vase, ce qui ne va pas faciliter leur extraction. A l’aide de parachutes d’élévation à air comprimé, le groupe de plongeurs fait progressivement remonter à la surface les cabines. De son côté, à quelques mètres de là, l’EGRAP ou engin du génie rapide de protection soulève les morceaux d’un ponton qu’Irma a violemment retournés et projetés dans le port de plaisance. En moins d’une heure, les sapeurs ont ramené à quai trois pièces de 2 tonnes chacune.

Le lendemain, tous sont attendus pour préparer l’arrivée du bâtiment de projection et de commandement Tonnerre. Les plongeurs vont devoir reconnaître les zones de plageage potentielles. Ces missions de reconnaissance donneront à l’échelon de commandement tous les éléments nécessaires pour choisir la meilleure zone de débarquement.