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Tadjikistan : Dans la peau d’un chef de groupe terrassement

Mise à jour  : 26/08/2014

Depuis le mois d’avril 2014, le sergent Maxime, 30 ans, est en mission au sein du détachement du 25e régiment du génie de l’air (25e RGA) sur l’aéroport international de Douchanbé, au Tadjikistan.

Le sergent Maxime s’est engagé il y a 12 ans au sein de l’armée de terre en tant que militaire du rang. Après avoir suivi sa formation militaire et de spécialité, il a rejoint le 6erégiment du génie (6e RG) situé à Angers dans lequel il est devenu sous-officier en 2009. Après dix années passées au sein de ce régiment, il a été affecté au 25e RGA en 2012. Il effectue actuellement sa huitième opération extérieure (OPEX).

Depuis le mois d’avril 2014, il est en mission au Tadjikistan pour cinq mois en tant que chef de groupe terrassement, et dirige une équipe composée de neuf militaires du rang spécialisés dans les travaux de terrassement. Ensemble, ils participent à la création d’un parking destiné au stationnement de quatre avions moyens porteurs de type Boeing 757-200 et Airbus A310, ainsi qu’à la réparation des dégradations du taxiway, selon les normes aéroportuaires. Avant d’arriver à Douchanbé, il avait effectué une préparation opérationnelle avec l’ensemble du détachement durant laquelle il a rencontré son équipe et a « profité de cette occasion pour leur demander sur quel type de machine ils sont le plus à l’aise afin d’adapter au mieux les rôles sur le chantier et être plus efficace ». Le sergent Maxime ajoute que « chaque militaire doit savoir utiliser les différents engins. Je laisse donc aux plus jeunes la possibilité de tester les différentes machines ».

Pour mener à bien sa mission, il travaille sur le chantier de 4h30 à 13h00. Dès son arrivée, il effectue un briefing avec son équipe avant de se rendre sur les différentes parties du chantier pour contrôler la préparation du matériel. Tout au long de la journée, il doit « anticiper les problèmes éventuels ». Il effectue donc en permanence le tour du chantier afin de vérifier que tout se passe pour le mieux car « le moindre écart au demi-centimètre près joue sur la qualité finale des travaux ». Lors de ces visites, il coordonne les engins de son équipe et n’hésite pas à aider ses adjoints ou à leur apporter des conseils si nécessaire. Toutefois « le personnel doit être autonome et savoir prendre des initiatives. Ils sont tous spécialisés dans le terrassement et il faut qu’ils se fassent plaisir dans leur travail en utilisant leurs connaissances du terrain et des machines. 

Il surveille aussi l’évolution de la pose du béton afin de caler au mieux l’intervention de son équipe durant la phase de séchage, d’une durée de six heures. Lors de cette étape, la bande de béton est sciée « tous les cinq mètres pour créer des points de fragilité qui permettent d’éviter des fissurations non-contrôlées »

Vers 12h30, il participe au briefing dirigé par le chef de chantier. A cette occasion, il fait un point sur l’avancée des travaux de terrassement et évoque les éventuels problèmes rencontrés. Pendant ce temps-là, si les objectifs de la journée sont atteints, son équipe procède au nettoyage, au rangement et à la préparation des outils et des engins pour le lendemain.

Le sergent Maxime précise que les travaux seront terminés dans les temps puisque « sur ce chantier, nous n’avons pas de surprise majeure car nous assurons la gestion du terrassement du début à la fin et nous connaissons le terrain. De plus, chacun sait ce qu’il a à faire. Nous pouvons cependant rencontrer des imprévus comme quelques petits problèmes mécaniques mais qui peuvent être réparés rapidement avec la présence de mécanicien sur le site. ». Lorsque le chantier sera terminé, le sergent Maxime rentrera en France pour passer son brevet supérieur de technicien de l’armée de terre (BSTAT) et devenir chef de section dans la spécialité « déploiement lourd et études » avant de réaliser de nouvelles missions sur les territoires français ou étrangers.

Le dispositif militaire français actuellement déployé dans le cadre des opérations en Afghanistan et au Tadjikistan est armé par environ 250 militaires, jusqu’à la fin de l’année 2014

 


Sources : EMA
Droits : Ministère de la Défense