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Dans la peau d’un personnel du transit aérien

Mise à jour  : 05/09/2014

Arrivée à Djibouti en juillet 2012, l’adjudant Corinne effectue sa 3èmeannée au sein de l’escale aérienne militaire (EAM) de la Base Aérienne 188 (BA 188) des Forces Françaises stationnées à Djibouti (FFDj).

Mutée pour 2 ans, elle s’investit pleinement dans son rôle de sous-officier du transit aérien. L’expérience est tellement enrichissante sur le plan relationnel qu’elle a sollicité une année supplémentaire. Il est vrai que Djibouti occupe une place géostratégique, et constitue un lieu de passage essentiel pour nombre de passagers et de fret. Les FFDj forment également une base opérationnelle avancée (BOA).

L’adjudant Corinne retient surtout la variété des missions qu’elle réalise. « J’occupais la même fonction en France sur la Base Aérienne 110 à Creil mais ici, on prend en charge le fret d’autres types d’avions, et le fait de soutenir l’opération Atalante nous donne la possibilité de travailler au profit de Suédois, Italiens, Espagnols… Sans oublier les liens que nous tissons avec tous les personnels de l’aéroport et la police aux frontières djiboutienne ».

Concrètement, l’adjudant contribue à l’acheminement du fret entrant et sortant de Djibouti par voie aérienne, militaire ou affrétée. Un mois avant, les besoins en transport par voie aérienne militaire sont planifiés. A J-7, les informations sur le chargement sont plus précises (date de l’opération, type d’avion et de matériel à transporter, volume…). Deux jours avant, elle prend en compte le fret qui est livré par les diverses entités pour la confection des palettes. Il est toutefois impossible de se contenter de la planification. L’escale est toujours en alerte car une mission peut être déclenchée rapidement en fonction de l’actualité. De surcroît, des modifications restent envisageables jusqu’au décollage de l’avion.

Les contraintes techniques et aéronautiques sont multiples. L’enjeu essentiel est de préserver l’équilibre de l’avion en répartissant le poids du chargement. Dans cette optique, l’adjudant Corinne a suivi une formation spécifique au Centre d’Instruction des Transits Interarmées Aériens (CITIA) de Istres sur le conditionnement du fret et des bagages, et la configuration des avions pour proposer au commandant de bord la solution la plus adaptée avant le départ de l’aéronef.

Pour tenir cette fonction, l’adjudant estime qu’il est indispensable d’être disponible car les avions arrivent souvent le weekend et en dehors des heures ouvrables, mais il est surtout essentiel d’avoir du caractère : « il faut faire comprendre que les normes techniques et administratives doivent être respectées et que chacun doit s’y plier pour la sécurité des personnes et du matériel ».

En conformité avec le traité de coopération de défense signé en 2011 avec la république de Djibouti, les FFDj constituent une base opérationnelle avancée en Afrique de l’Est. A ce titre, elles participent au dispositif militaire français prépositionné permettant de disposer d’un réservoir de forces pouvant être projetées rapidement en cas de crise. Parmi leurs missions, les FFDj apportent également un soutien logistique essentiel au profit des bâtiments français et étrangers engagés dans les opérations de lutte contre la piraterie, notamment l’opération Atalante.Ce soutien concerne aussi la République de Djibouti dans le cadre de sa mobilisation contre la piraterie. Les FFDj bénéficient enfin d'une capacité d’entraînement permanente, avec comme principal « outil » le centre d’entraînement au combat et d’aguerrissement au désert de Djibouti (CECAD) qui accueille des unités permanentes ou en mission de courte durée des FFDj, des unités ou écoles de métropole, ainsi que les forces armées djiboutiennes et étrangères.


Sources : EMA
Droits : Ministère de la Défense