FFCI : dans la peau d’un conducteur de travaux

D’abord transmetteur à Agen en 1989, l’adjudant a ensuite choisi de réorienter sa carrière dans l’artillerie puis a obtenu un diplôme dans le bâtiment au sein du service de l’infrastructure de la Défense (SID) en 2006. Après différentes affections à Bitche, Rennes et Nouméa en qualité de conducteur de travaux, il a ensuite été affecté en 2015 au pôle de maîtrise d’œuvre à Versailles.

Sa mission en Côte d’Ivoire est un défi, avec plusieurs emprises à suivre, dont celle du camp Port Bouët et ses défenses passives. Avec les cinq autres conducteurs de travaux, ils se sont réparti le travail en attribuant à chacun une zone de responsabilité afin d’en assurer la maintenance courante. La maîtrise d’œuvre des travaux d’infrastructures nécessite de « comprendre le besoin, une vision rigoureuse et précise de l’infrastructure et de la persévérance pour faire aboutir l’ensemble des chantiers. »

Travailler avec différents acteurs et mettre les compétences en synergies est l’un des aspects de son travail que l’adjudant Ganesh apprécie le plus. Il a tissé des liens spécifiques avec les collaborateurs des entreprises locales et les spécialistes qui travaillent sur les installations du camp: « le contact avec les entreprises ivoiriennes est différent de ce que j’ai pu connaître auparavant, ce qui est intéressant. Dans mon travail, j’aime surtout le côté relationnel et le travail en équipe. »

Le dernier chantier mené par l’adjudant entamé le 18 juillet 2016 vient d’aboutir. Il était consacré à la réfection de trois postes de combat du camp militaire. Il y a travaillé avec le groupe du sergent Mamadou de la section « organisation du terrain et franchissement » du 2^e régiment étranger du génie. Pendant que les légionnaires réalisaient les exigeants travaux de terrassement et de protection, la protection balistique et la charpente, l’adjudant s’assurait que les entreprises ivoiriennes conduisaient le chantier dans des conditions de travail optimum pour une réalisation efficace et rapide.

Sur les 3 postes rénovés, dont un entièrement construit, les pompiers peuvent à présent évacuer un blessé avec la mise en place de sangles de brancardage. Le sergent Mamadou, tout aussi passionné par son travail, précise qu’il est « content de voir le résultat final d’un travail réalisé en un temps record. » Les postes de combat ont ainsi pu être prêts pour l’exercice Vauban des FFCI.