Dans la peau d'un maître de chien

En métropole, ce sous-officier, titulaire du certificat technique élémentaire (CTE) « aide-dresseur », est affecté au 132^eBataillon Cynophile de l’armée de Terre (BCAT) à Suippes, à proximité de Reims. C’est un de ses amis, exerçant le métier maître de chien, qui lui a donné l’envie de choisir cette voie au sein de l’armée.

Le métier de maître de chien nécessite des savoir-faire spécifiques et implique d’avoir le sens des responsabilités. Selon le caporal Balencie, « les principales qualités à posséder pour exercer ce métier exigeant sont la rusticité, le sens de la réflexion sur les conduites à tenir et le savoir être force de proposition envers ses chefs en tant que spécialiste ».

On a l’habitude d’imaginer le maître de chien montant la garde, sur les différents sites où les forces françaises sont déployées, alors que c’est loin d’être sa seule mission. Par exemple, le caporal Balencie assure l’appui au combat débarqué, puis la sûreté et la protection.

L’apprentissage du chien est effectué selon sa spécialité : le chien d’intervention, le chien formé en recherche d’explosifs et armement, et le chien formé stupéfiants. Un drill particulier peut être apporté en fonction des particularités d’une mission, notamment en Guyane avec un travail de recherche de comburants divers et spécifiques à l’orpaillage.

Le travail du chien au quotidien est essentiel afin d’entretenir les acquis dont l’éducation se base sur la discipline et l’obéissance. Parmi les différents exercices, on retrouve notamment le mordant, la fouille de zone ou encore la reconnaissance d’axe (le chien part en tête du dispositif). En outre, le chien participe aux exercices menés au centre d’entraînement aux actions en zone urbaine (CENZUB) et au centre d’entraînement au combat (CENTAC).

Avec son chien nommé Butkass, le caporal Balencie a déjà effectué une mission en Afghanistan en 2012, et une autre en Guyane en 2014.