Dans la peau d’un chef de station « réseaux intégrés des transmissions automatiques » (R.I.T.A.) de l’opération Serval

Il a intégré l’armée en 2002 en tant qu’engagé volontaire de l’armée de Terre (EVAT). Après 4 années passées à la 7^ecompagnie de commandement et de transmissions, il choisit d’intégrer l’école nationale des sous-officiers de Saint-Maixent en 2006.

« C’est un choix personnel et l’armée m’a offert la possibilité d’évoluer dans ma carrière et par la même occasion, de me perfectionner dans mon domaine de spécialité. Cette étape cruciale a été une transition importante dans ma vie professionnelle. Ce passage dans le corps des sous-officiers m’a permis d’avoir plus de responsabilités. 

Après trois mois de formation, j’ai obtenu mon certificat technique de niveau 1 ce qui m’a permis d’être qualifié sur le système de réseaux intégrés des transmissions automatiques (RITA).»

En 2008, il est muté au 42^eRT de Laval sur un poste de chef de station RITA, puis en 2010, à la dissolution du régiment, il rejoint Agen pour prendre les mêmes fonctions au sein du 48^e RT.

Le système RITA fait partie des moyens qui, lorsqu’une force se déploie, concourent à la fourniture des moyens de commandement des opérations. Sans le bon fonctionnement de ce dispositif, lechef et ses hommes sont aveugles et sourds car ils perdent le contact. Ils ne peuvent donc plus conduire de manière optimale l’opération. 

 « Ici au Mali, les élongations sur le théâtre sont tellement importantes que notre système est déployé sur différentes villes du Mali. 

Grâce au système RITA, nous pouvons mettre en place au profit des unités sur le terrain un système sécurisé pour les communications téléphoniques et informatiques longues distance sous forme de maillage. Pour cela, nous déployons des moyens au plus près des unités pour qu’elles puissent communiquer entre elles et avec le poste de commandement interarmées du théâtre ou les différentes composantes de la force quelque soitl a distance qui les sépare.»

En plus d’être spécialiste des transmissions, le sergent chef Florent a également la compétence d’un chef de section « proterre ». Il est donc susceptible d’être déployé à la tête d’une section proterre pour remplir les missions communes de l’armée de terre (MICAT), dont celle d’armer un centre d’évacuation de ressortissants, voire de participer à une évacuation de ressortissants.

« En plus des savoirs-faire des spécialistes, nous nous devons d’entretenir nos compétences communes à toutes les unités de l’armée de terre. Avec ma section, nous avons pu effectuer des exercices afin de tester la réactivité et l’efficacité de notre dispositif. La qualité la plus importante reste la réversibilité. Ces deux aspects de mon métier constituent un motif de satisfaction supplémentaire. A la fin de l’exercice,mes transmetteurs et moi redevenons les spécialistes employés sur le cœur de métier ».