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Chammal : dans la peau d’un jeune pompier sur la base aérienne projetée en Jordanie

Mise à jour  : 20/07/2016

Par radio, le « Foxy » de la tour de contrôle avertit pompiers et mécaniciens-armuriers du retour, d’ici une dizaine de minutes, d’une patrouille de deux Mirage 2000. Comme à chaque départ ou chaque retour de mission, une équipe de pompiers prend place dans les véhicules et se tient prête, moteurs tournant, à intervenir en cas de problème, depuis le bord du parking avions.

Parmi ces pompiers en alerte se trouve le caporal L., 26 ans. Présent sur la base aérienne projetée en Jordanie (BAP) depuis plusieurs mois.

Chez ce jeune aviateur, être pompier est une affaire de famille : « dès mes 11 ans j’ai rejoint la caserne comme jeune sapeur-pompier. En cela, j’ai suivi les traces de mon oncle et de ma sœur, qui eux aussi étaient pompiers volontaires. » Le caporal L. s’est ensuite installé à Toulouse. Ce passionné de foot, qui a évolué un temps en CFA, passe son BAC et obtient ensuite un BTS. Il se destine alors au métier de commercial en assurances, emploi qu’il pratique quelques mois. « Je me suis rapidement rendu compte que ce métier n’était pas fait pour moi, trop sédentaire à mon goût. Suite à une visite sur la base aérienne 101 de Toulouse l’idée m’est venue de rejoindre les pompiers de l’air. Je disposais d’une expérience dans le domaine et le métier de militaire impliquait une bonne condition physique. »

Après une série d’entretiens au centre de recrutement et d’information des forces armées, le caporal Loris entame sa formation militaire à Saintes, où il termine major de promotion, et poursuit ensuite au centre de formation des techniciens de sécurité de l’armée de l’air de la BA 120 de Cazaux où il apprend les spécificités du métier de pompier de l’air.

L’opération Chammal est pour lui sa première OPEX : « au moment de mon arrivée en Jordanie je n’avais travaillé qu’au profit d’avions de transport. Assurer la sécurité de Mirage 2000 était nouveau pour moi. Heureusement j’ai pu m’appuyer sur les connaissances de ma hiérarchie et de mes camarades de l’Escadron de sécurité, incendie et de sauvetage (ESIS), qui pour la majorité évoluaient sur des plates-formes « chasse » en France. Après une période de formation spécifique aux interventions sur appareils de chasse j’étais pleinement opérationnel ». En opération extérieure le personnel d’un ESIS provient de différentes bases aériennes, ainsi chacun apporte ses savoir-faire spécifiques au profit de l’ensemble des membres l’escadron.

Très satisfait de cette première expérience en opération extérieure, le caporal L. y aura beaucoup appris : « en-dehors des connaissances supplémentaires que j’ai pu acquérir auprès des Mirage 2000, le rythme opérationnel particulièrement élevé sur la BAP m’aura beaucoup apporté. En l’espace de trois mois mes camarades pompiers de l’air et moi auront participé à près de 450 sorties aériennes, de jour comme de nuit et chaque jour de la semaine ».

Une telle densité opérationnelle, associée aux connaissances acquises durant ce déploiement, conduira à n’en pas douter le caporal L. à réussir prochainement la sélection de niveau 1 lors de son retour en France et devenir ainsi caporal-chef.


Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense