A l’occasion du Sommet international sur la Syrie qui se déroulait du 21 au 23 janvier à Montreux en Suisse, les armées ont contribué au renforcement de la posture permanente de sûreté aérienne (PPS air).
Compte-tenu du caractère transfrontalier de l’espace aérien concerné par les restrictions de survol de la zone du sommet international, les autorités suisses ont sollicité les autorités françaises pour la mise en place d’un appui en matière de surveillance aérienne. La France a ainsi mis en place des moyens de l’armée de l’air dédiés ou partagés certaines capacités employées dans le cadre du dispositif permanent visant à l’application des mesures de sûreté aérienne au-dessus du territoire national.
Cette demande intervient au titre de l’accord de coopération franco-suisse, déjà mis en œuvre par le passé, afin de sécuriser, par exemple, les sommets du G8 à Evian (2003), de la francophonie à Montreux (2010), ou encore l'Euro 2008.
Le dispositif aérien français a été déployé de 19 au 24 janvier à Lugrin en Haute-Savoie. Il était composé de 30 aviateurs et 9 fusiliers commandos. En vol au sein de l’espace aérien français, un avion E-3F AWACS de la base aérienne d’Avord assurait le relais radio, ainsi qu’une capacité de détection complémentaire aux centres de détection et de contrôle. Par ailleurs, 2 hélicoptères Fennec appartenant à l’Escadron Alpilles de la base aérienne d’Orange étaient en alerte depuis la base de Lugrin, en mesure d’intervenir à l’encontre de tout aéronef hostile (mesures actives de sécurité aérienne : faire appliquer une obligation, une restriction ou une interdiction à tout aéronef suspect pénétrant dans la zone surveillée ; et si besoin l’avertir par des tirs de semonce ou le détruire).
La PPS est une mission permanente de surveillance de l’espace aérien national confiée au commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes (CDAOA), sous l’autorité du Premier ministre.
Lors d’événements particuliers comme les sommets internationaux ou les commémorations, le CDAOA met en œuvre à la demande du cabinet du Premier ministre un dispositif particulier de sûreté aérienne (DPSA), cela consiste à engager des moyens de détection et d’intervention supplémentaires, afin d’augmenter le niveau de protection aérienne sur une zone géographie particulière. Il s’agit donc d’une adaptation de la PPS s’appuyant sur les moyens de l’armée de l’air.
Une autre posture peut être également envisagée : le renfort PPS. Celui-ci fait l’objet d’une demande du CDAOA auprès du Centre de planification et de conduite des opérations (CPCO) de l’Etat-major des armées afin d’obtenir des moyens complémentaires pour renforcer le dispositif de protection.
La contribution de l'armée de l'air au dispositif suisse de sécurisation de la Conférence Genève II illustre à la fois le dynamisme et la qualité de la coopération militaire bilatérale et le caractère incontournable de la coordination transfrontalière en matière de police du ciel.
Sources : EMA
Droits : Ministère de la Défense