Mission Jeanne d’Arc : dans la peau d’un chef de détachement fusilier

Après l’obtention du baccalauréat, Stéphane s’engage en 1994 dans l’armée de terre comme soldat de 1^ère classe dans la 11^ème Compagnie de Transport Parachutiste. Il commence par quatre années en tant que radio-graphiste avant de devenir opérateur radio d’équipe de commando parachutiste les quatre années suivantes. Durant ces huit années dans l’armée de Terre, il participera à de nombreuses opérations extérieures : Kosovo, Bosnie, Centrafrique et Tchad. Il quitte finalement l’armée de Terre en 2002 avec un grade de sergent et une expérience approfondie des théâtres d’opérations.

Dès 2003, Stéphane décide de retourner dans les armées mais en intégrant cette fois-ci la Marine nationale, en tant que second maître fusilier marin, un grade équivalent à celui qu’il avait dans l’armée de terre. Après un an à l’École des fusiliers marins (ECOFUS) les affectations se succèdent : chef d’équipe porte-avions Charles de Gaulle, Flottille Amphibie, BPC Mistral. Les opérations également : Agapanthe,  Baliste au Liban, Corymbe sur les côtes de l’Afrique de l’Ouest ainsi qu’Harmattan au large de la Libye.

Désireux d’évoluer, il réussit le concours d’officier spécialisé de la marine et rejoint les bancs de l’École navale. Devenu officier, il occupe plusieurs postes avant d’être affecté au sein du Groupement de fusiliers marins (GFM) de Toulon. Il part en 2015 comme chef de détachement en mission de lutte contre la piraterie, Listao, avant de rejoindre Toulon comme capitaine de compagnie.

 Volontaire pour une mission Jeanne d’Arc, il est de retour sur le Mistral, bâtiment qu’il connait bien, cette fois en qualité de chef du détachement de fusilier (EPR) : « Notre rôle à bord est réparti en deux volets :

- nous assurons le service courant en relâche opérationnelle, nous prenons en charge la protection des hommes et des navires, nous assistons l’équipe de visite du bord et enfin nous mettons en œuvre notre dispositif ARDE (Aide à la Recherche et Détection d’Explosif),

- nous développons certaines capacités dans le domaine amphibie. Pour cela, nous mettons en place un dispositif de protection de la batellerie ainsi qu’un dispositif de protection et de contrôle d’une zone à terre.

Finalement, sur son parcours assez original, l’enseigne de vaisseau Stéphane confie : « je ne suis jamais rassasié, j’ai toujours besoin de me remettre en question et les armées françaises offrent un système propice pour évoluer et se dépasser. De plus, depuis quelques années, le corps des fusiliers est très sollicité face au contexte sécuritaire actuel ce qui nous promet de nombreux autres engagements ».