Du 04 au 18 mai 2017, le bâtiment de projection et de commandement Mistral (BPC) a participé à l’entraînement opérationnel « ARC 17 » se déroulant entre le Japon et l’île de Guam cœur de l’océan Pacifique. Dans la continuité de l’exercice Wakri réalisé à Djibouti, cet exercice, fruit d’une initiative de coopération franco-américaine à dominante amphibie, visait à renforcer l’interopérabilité entre les forces armées françaises et américaines.
Programmé dès le début de la mission Jeanne d’Arc (JDA) 2017, ARC 17 est planifié et conduit par la marine nationale et la marine américaine (US Navy). Impliquant plusieurs nationalités, il s’est articulé autour de plusieurs phases.
Dans une première phase, à l’occasion de l’escale à Sasebo, au Japon, un ATG (Amphibious Task Group) dédié est constitué, comprenant le BPC Mistral, la frégate Courbet, un détachement aviation ainsi qu’un détachement d’engins amphibies. En complément des moyens français et britanniques déjà présents à bord du Mistral, une compagnie de Marines américains ainsi que deux sections des Japans Self Defense sont embarqués.
Durant le transit vers Guam, les troupes américaines embarquées à bord du Mistral ont conduit des entraînements avec les détachements français et japonais. Composée de différentes présentations de matériel et répétitions d’exercices, cette période d’intégration et de partage a permis de répéter et d’harmoniser au maximum les différentes procédures dont celles d’embarquement et de débarquement, à utiliser lors de la phase pratique de l’exercice, appelé Livex.
A l’arrivée à Guam, des entraînements supplémentaires tels que des exercices de tir, des exercices de progression en zone urbaine appelés « urban training facility », ainsi que des entraînements avec des embarcations légères sont réalisés sur toute l’île par les différentes unités.
En tant que chef de détachement fusilier, l’EV Stéphane, a été désigné LNO (officier de liaison) auprès du Task Unit (TU) japonais. Il a été directement intégré dans le dispositif pendant le livex : « C’est une belle opportunité de pouvoir profiter et d’échanger avec les troupes étrangères afin de comparer nos cultures et les modes de travail ».
Cette troisième phase de l’exercice ARC 17 consistait en une prise d’assaut d’une plage, une infiltration et du renseignement sur objectifs ainsi que le recueil des troupes mises en place par hélicoptère. Grâce aux mouvements de la batellerie (les engins de débarquement) et des Merlin MK3A, l’ensemble des troupes françaises, américaines et japonaises ont pu être déployées sur l’île de Tinian durant 3 jours. Les objectifs à prendre étaient tenus par la brigade de protection du Mistral pour plus de réalisme.
ARC 17 a été conduit dans le but d’améliorer la coordination et le partage des procédures entre les différentes forces, notamment dans le « command and control », au travers d’un exercice amphibie.
Le capitaine Critz, chef du détachement des US Marine Corps, a été déployé sur Tinian avec ses troupes : « Ensemble, nous allons sécuriser des objectifs dans la zone sud de l'île puis nous serons extraits vers le Mistral. L'objectif principal est d'améliorer l'interopérabilité avec nos partenaires français, anglais et japonais. Nous nous entraînons dans le but d'être toujours réactif en cas de crise. Le fait d'être embarqué sur un bâtiment français et d'apprendre de nouvelles procédures d'entraînement est une réelle opportunité ».
A l’issue de cet exercice, qui a pris fin le 18 mai, le groupe Jeanne d’Arc poursuit son déploiement dans la zone Asie Pacifique, avant de rentrer en France fin juillet.
Articulée autour du bâtiment de projection et de commandement Mistral et de la frégate Courbet, la Mission Jeanne d’Arc 2017 a appareillé le 28 février de Toulon. Embarquant pour leur formation pratique près de 130 officiers-élèves français et étrangers, ainsi qu’un détachement de deux hélicoptères Merlin de la Royal Navy, le groupe, est déployé pour une mission de cinq mois de l’océan Indien à l’Asie du Sud-est. Exerçant la liberté de navigation, conduisant des actions de coopération, les bâtiments français entretiennent des partenariats militaires avec les pays riverains et enrichissent la compréhension et la connaissance des espaces maritimes traversés.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense