Fin avril 2015, la frégate anti-aérienne Cassard a terminé sa mission de présence en Méditerranée centrale et orientale.
Durant plusieurs semaines, afin de permettre à notre pays de disposer d’une appréciation autonome de la situation, le Cassard a effectué une mission de « connaissance et d’anticipation », comprenant une mission prioritaire de renseignement sur les points sensibles de la Méditerranée, et une mission secondaire de coopération avec les marines présentes dans la zone.
Profitant de la liberté de navigation entre ces deux théâtres d’opération distants de près de 1 500 km, le Cassard, qui avait appareillé de Toulon le 20 mars 2015, a mené pendant ses 40 jours sur zone une patrouille de plus de 7 900 Nq (env. 15 000 km), ponctuée par quatre escales.
Pour remplir sa mission, la frégate a orienté ses radars, ses capteurs optroniques, électromagnétiques et de guerre électronique, ainsi que son hélicoptère, dans tous les azimuts et dans les trois dimensions. Le Cassard a également veillé sur les liaisons de données tactiques pour classifier et analyser l’activité maritime, mais aussi aérienne et terrestre, dans un rayon de 300 km autour de lui. C’est ainsi qu’en moyenne, quotidiennement, 35 navires étaient relocalisés et 70 aéronefs militaires (chasseurs, hélicoptères, drones, avions de transport) étaient détectés et reportés.
En étudiant cette activité, en la comparant avec les comptes-rendus des bâtiments précédents, en la fusionnant avec d’autres sources de renseignements, le Cassard a ainsi été capable d’offrir quotidiennement aux états-majors centraux un premier niveau d’interprétation et d’évaluation autonome de la situation sur les zones de crises. Grâce à ses moyens de communication satellitaire, il leur a également reporté en direct tout événement jugé utile ou suspect.
Pour compléter ce travail de renseignement, ce déploiement a aussi été l’occasion de resserrer nos liens de coopération avec certains de nos principaux alliés, la Grande Bretagne et les Etats-Unis notamment. En effet, à l’occasion de rencontres et d’activités d’entraînements communs, les informations et points de vue ont pu être confrontés.
Enfin, cette mission a été mise à profit pour affirmer la présence de la France dans une de ses principales zones d’intérêt. Le Cassard a ainsi démontré son savoir-faire et a entretenu les liens d’amitié et de collaboration avec nos partenaires libanais, israéliens, turcs et grecs.
Après 42 jours d’absence du port-base à Toulon, le Cassard rentre « à la maison », avec la satisfaction du devoir accompli, après avoir passé le relais à la frégate de défense aérienne Forbin qui, à son tour, portera le pavillon français durant plusieurs semaines en Méditerranée orientale.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense