Opérations
Point de situation des opérations du 5 au 11 février.
AFRIQUE – BARKHANE
SITUATION MILITAIRE DU THÉÂTRE
En coopération avec les différentes armées partenaires, la Force Barkhane poursuit son effort dans la région dite des « trois frontières » en menant des opérations de harcèlement dans le Gourma et le Liptako.
ACTIVITÉ DE LA FORCE
Le Task group (TG) n°2 franco-tchèque de la Task force (TF) Takuba est opérationnel depuis le début du mois de février. En accompagnement de l’Unité légère de reconnaissance et d’intervention (ULRI) malienne n°2 de Ménaka, il a déjà mené plusieurs opérations. Début février, après une infiltration de nuit, le Task group a appuyé une des sections de l’ULRI en reconnaissance de Tin Abao au sud de Menaka. Du 5 au 8 février, les militaires maliens et européens ont ensuite été engagés dans la région d’In Araban au sud-ouest de Menaka, où ils ont réalisé plusieurs missions de reconnaissance.
Au cours de la semaine écoulée, dans le cadre du partenariat de combat, la Force Barkhane a mené plusieurs formations:
- à Tombouctou, les militaires français ont achevé deux formations au profit des Forces armées maliennes (FAMa) : un module secourisme au combat et un module artillerie. Ce dernier s’est conclu par un tir au mortier de 81 mm ;
- à Gao, une formation de Guideurs aériens tactiques avancés, (GATA), a débuté au profit de 10 soldats de la FC G5 Sahel ;
- à Ménaka, le task group franco-estonien a effectué une séance d’entraînement tactique sur les missions conventionnelles et du tir au profit de deux sections FAMa de l’ULRI n°4.
Les avions de la Force Barkhane ont réalisé 105 sorties, parmi lesquelles 28 sorties chasse, 31 sorties ISR et 46 missions de transport ou de ravitaillement.
AFRIQUE – OPÉRATION CORYMBE
Le 9 février 2021, à Dakar, le Patrouilleur de haute mer (PHM) Commandant Birot a clos le 155e mandat de l’opération CORYMBE après deux mois de patrouille dans le golfe de Guinée. Durant ses 64 jours de déploiement dans la zone, le bâtiment français a réalisé de nombreuses patrouilles opérationnelles SAGNE en soutien des marines riveraines (Cote d’Ivoire, Gabon, Bénin, Togo, Ghana, Sénégal) et multiplié les contacts avec les Centres des opérations maritimes (COM) locaux. L’équipage du Commandant Birot a également mené diverses manœuvres d’entraînement avec les forces et éléments français prépositionnés en Afrique occidentale pour entretenir leurs capacités et renforcer leur interopérabilité.
C’est à présent au tour de l’équipage du Porte-hélicoptères amphibie (PHA) Dixmude de poursuivre l’opération pour les prochaines semaines à venir. Pour ce 156e mandat, l’équipage du Dixmude est renforcé par le Groupement tactique embarqué (GTE) Dragon, un détachement aéronautique (une Alouette III et un drone S-100) et une escouade de fusiliers marins de la Marine portugaise.
Dans une zone fortement marquée par la piraterie et les trafics illicites, la présence quasi-permanence des bâtiments de la Marine nationale contribue à réduire l’insécurité en mer.
PROCHE MOYEN-ORIENT – CHAMMAL
SITUATION MILITAIRE DU THÉÂTRE
L’opération CHAMMAL se poursuit, et les Armées restent résolument engagées dans leur lutte contre l’organisation terroriste Daech, qui opère une mue. Acculé, l’ennemi se transforme, change ses méthodes, ses moyens d’action. Depuis la chute de Baghouz, dernier bastion de Daech, l’organisation terroriste est entrée dans combat en réseau, clandestin, sans territoire, imprévisible.
ACTIVITÉ DE LA FORCE
Après six mois passés à la tête des Français insérés Combined air opération center (CAOC – centre de commandement interallié pour les opérations aériennes) d’Al Udeid, le colonel Bruno, de l’armée de l’Air et de l’Espace, vient de passer la main au colonel Jean-Charles, également aviateur.
Situé au Qatar, le CAOC assure la conduite des opérations aériennes menées au profit de l’opération INHERENT RESOLVE.
La France est le deuxième pays contributeur à l’opération OIR : en 2020, 10% des missions aériennes de la Coalition ont été effectuées par des avions français
Les aéronefs français basés au Levant et aux Émirats arabes unis poursuivent leurs actions contre Daech, au sein de la Coalition. Cette semaine, les avions engagés dans l’opération CHAMMAL ont réalisé 18 sorties aériennes.
PROCHE MOYEN-ORIENT – AGÉNOR
Au cours de la semaine écoulée, l’Atlantique 2 de la flottille 23F déployé sur la Base aérienne aux Émirats arabes unis a effectué 3 vols opérationnels de 7 à 8h dans le golfe arabo-persique (GAP) et le détroit d’Ormuz au profit de l’opération AGÉNOR, permettant la réassurance du trafic maritime civil, et l’acquisition d’une appréciation autonome de la situation dans la zone.
La frégate anti aérienne (FAA) Jean Bart a quant à elle patrouillé dans le GAP et a notamment accompagné le navire transportant deux chasseurs de mines tripartites (CMT) français, le Céphée et L’Aigle qui vont être prochainement engagés dans la zone. En coopération avec l’ATL2, le Jean Bart a poursuivi ses patrouilles dans le golfe d’Oman.
PROCHE MOYEN-ORIENT – GROUPE DE GUERRE DES MINES
Deux chasseurs de mines tripartites (CMT) français, le Céphée et L’Aigle, sont arrivés dans la base navale des Forces françaises aux Émirats arabes unis (FFEAU).
Acheminés depuis Brest par un navire de commerce spécialisé dans le transport des charges lourdes, les deux CMT vont être reconditionnés pour opérer pendant deux mois environ depuis Abu Dhabi. C’est la 6e fois en dix ans qu’un groupe de guerre des mines français est déployé dans cette zone. Ce déploiement concourt :
- à la sécurité des voies d’approvisionnement énergétiques et des zones d’intérêts nationaux et alliés dans le golfe arabo-persique ;
- au respect de la liberté de navigation ;
- au renforcement de notre interopérabilité avec nos partenaires présents dans la zone.
Placé sous le contrôle opérationnel du contre-amiral Fayard, commandant la zone maritime de l’océan Indien (ALINDIEN), ce groupe de guerre des mines est constitué des deux CMT, d’un détachement de plongeurs démineurs et d’un état-major de conduite.
Domaine d’excellence de la Marine nationale, la guerre des mines permet chaque année de neutraliser environ 2 000 engins explosifs, soit quasiment 40 par semaine.
BASSIN MÉDITERRANÉEN – IRINI
Vendredi 05 février, le Patrouilleur de haute mer (PHM) Premier maître L’Her a appareillé de Brest afin d’être engagé pendant une durée de deux mois dans l’opération de l’Union européenne EUNAVFORMED IRINI. Le bâtiment français est entré ce jour dans la zone d’opération. Il rejoint ainsi la frégate grecque Aigaion et la frégate italienne Borsini. Sur le volet aérien, le dispositif intègre des aéronefs allemands, polonais et luxembourgeois et ponctuellement français (ATL2, Falcon 50 et E-3F).
Moyen hauturier polyvalent, le Premier maître L’Her aura pour mission l’embargo sur les armes à destination de la Libye imposé par le conseil de sécurité des Nations unies. Outre les interrogations des navires de commerce, le bâtiment pourra être amené à effectuer des opérations de visite. Pour l’assister dans cette tâche, il a embarqué un Élément de défense et d’intervention maritime (EDIM), constitué de 7 Fusiliers marins.
Pour mémoire, le dernier bâtiment français qui avait été intégré à cette opération était la Frégate anti-sous-marine (FASM) Latouche Tréville. À l’automne dernier, en deux mois de mission, la frégate française avait interrogé 71 navires de commerce navigant au large de la Libye, conduit 13 « approches amicales » (friendly approaches) et procédé à deux opérations de visite.
EUROPE DU NORD ET DE L’EST – SNMG 1
Ayant appareillé de Brest le 1er février, la Frégate anti-sous-marine (FASM) Latouche Tréville a rejoint et intégré en mer du Nord le Standing NATO Maritime Group 1 (SNMG1) pour mener des exercices conjoints.
Actuellement déployé en mer du Nord et dans les fjords norvégiens, le SNMG1 intègre des bâtiments de différentes nations de l’OTAN, dont actuellement des sous-marins norvégiens, la frégate canadienne Halifax et le ravitailleur allemand Spessart, avec lequel la frégate française a conduit un exercice de ravitaillement à la mer le 4 février. Outre des exercices de lutte anti-sous-marine, ce déploiement est marqué par une participation au cursus de qualification des futurs commandants de sous-marins norvégiens et allemands.
TERRITOIRE NATIONAL – OPÉRATION RÉSILIENCE
Dans le cadre de l’opération RÉSILIENCE, et suite à une sollicitation de l’Agence régionale de santé (ARS) et à une évaluation menée par une équipe du Service de santé des armées (SSA), un Module militaire de réanimation (MMR), armé par une équipe mixte de 39 militaires du SSA et du Régiment médical (RMED) de l’armée de Terre, a été déployé par A400M Atlas à Mayotte le dimanche 7 février.
Rapidement mis en place au sein du centre hospitalier de Mayotte (CHM), le MMR a accueilli ses premiers patients atteints de la COVID-19 dès le lundi 8 février.
Pouvant accueillir 7 patients, le MMR augmente ainsi les capacités d’accueil en réanimation du CHM actuellement saturé.
Sources : État-major des armées
Droits : EMA
