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Point de situation des opérations du 12 au 18 février

Mise à jour  : 18/02/2021

Point de situation des opérations du 12 au 18 février.

                  

AFRIQUE – BARKHANE

SITUATION MILITAIRE DU THÉÂTRE

En coopération avec les différentes armées partenaires, la Force Barkhane poursuit son effort dans la région dite des « trois frontières » en menant des opérations de harcèlement dans le Gourma et le Liptako.

ACTIVITÉ DE LA FORCE

  • Action combinée de la Force Barkhane dans le secteur d’Ansongo 

Le 12 février 2021, à 130 km au sud de Gao sur le fleuve Niger (région d’Ansongo), les moyens aériens de la Force Barkhane ont recueilli du renseignement au profit du groupement commando de la Force Barkhane.

Ayant réussi à caractériser un groupe de terroristes armés traversant le fleuve Niger sur une embarcation, une frappe a été conduite en début d’après-midi, neutralisant ainsi les GAT et détruisant le matériel dont 2 motos.

Les observations réalisées plus tard dans la journée autour de l’objectif de départ des embarcations ont ensuite révélé de déterminer de nouvelles positions ennemies. Une infiltration des commandos de la Force Barkhane appuyés par une patrouille de Tigre du Groupement tactique désert (GTD) aérocombat et des aéronefs a permis de neutraliser dans la nuit un groupe d’individus armés à 2 kilomètres au nord de Fafa. 8 armes légères d’infanterie, des munitions et 12 équipements de communication ont été saisis.

  • Poursuite des actions de formation

Le partenariat militaire de combat avec les forces armées du G5 Sahel est le véritable marquant de Barkhane. Il se traduit par le renforcement des instructions opérationnelles. À Gao, cette semaine, la Force Barkhane a clos une formation de Guideurs aériens tactiques avancés (GATA). Depuis début 2020, ce sont désormais 70 militaires qui ont acquis cette compétence, permettant aux forces partenaires de demander un appui aérien d’urgence en toute autonomie.

Les formations dispensées par la Force Barkhane s’attachent également à faire progresser les militaires des forces partenaires dans les domaines du tir et du sauvetage au combat ainsi que dans la lutte contre les Engins explosifs improvisés (EEI). Dans ce cadre, une action de partenariat de combat conduite par un Sous groupement tactique désert (SGTD) du GTD Conti a débuté le 7 février au profit d’une section des forces armées maliennes. Elle combine du contre-EEI, du secourisme, de la manipulation d’armement et du combat embarqué

  • Relève à la tête du GTD aérocombat 

Le 1er février, après six mois de mission à la tête du Groupement tactique désert aérocombat (GTD-A), le colonel Coulon a transmis le commandement au colonel Menet. En six mois, Hombori XXV a totalisé 3650 heures de vol permettant neutraliser de nombreux GAT, de détruire 89 motos, de procéder à 94 missions d’évacuations saniter et de transporter 298 tonnes de fret et 2985 militaires.

Que ce soit en autonomie ou en appui des unités, le GTD-A Hombori, déploie tous ses savoir-faire et s’adapte aux spécificités et contraintes du théâtre.

Ainsi, en cette, période de relève, les équipages nouvellement arrivés doivent appréhender un environnement particulier mêlant, entre autres, chaleur, sable et poussière.  Les pilotes se sont donc entraînés, de nuit comme de jour, au « poser poussière », une procédure très complexe qui consiste à poser un hélicoptère dans des conditions de visibilité quasi nulle, entraînements ne pouvant être réalisés en France. 

De leur côté, les mécaniciens prennent eux aussi toute la mesure des impacts de ce sable et de cette poussière. Si les appareils sont dotés de dispositifs qui permettent de la collecter avant qu’elles n’atteignent les moteurs, ces particules fines qui s’infiltrent dans le moindre interstice des machines doivent faire l’objet d’une attention et d’un entretien particuliers.

  • Sorties air hebdomadaires (bilan du 10 au 16 février inclus)

Les avions de la Force Barkhane ont réalisé 91 sorties, parmi lesquelles 26 sorties chasse, 23 sorties ISR et 42 missions de transport ou de ravitaillement.

              

               

                  

       

                                   

AFRIQUE – OPÉRATION CORYMBE

  • Le PHA Dixmude participe à l’exercice XARITOO 2021  

Du 14 au 15 février, le Porte-hélicoptères amphibie Dixmude a conduit l’exercice franco-sénégalais XARITOO 2021, un exercice amphibie combinant des manœuvres terrestres, navales et aériennes.

L’exercice a débuté par le débarquement du Groupement tactique embarqué (GTE) Dragon avec plusieurs sections des Forces armées sénégalaises.  La manœuvre terrestre consistait à se saisir d’un objectif terrestre dans la profondeur. La seconde phase s’est traduite par un exercice d’évolutions tactiques en mer avec le Dixmude et trois patrouilleurs de la Marine sénégalaise.

Cet exercice mobilisant de nombreux moyens a permis aux armées françaises et sénégalaises de renforcer leur interopérabilité dans différents environnements, que ce soit à terre ou en mer.

           

            

PROCHE MOYEN-ORIENT – CHAMMAL

SITUATION MILITAIRE DU THÉÂTRE

L’opération CHAMMAL se poursuit, et les Armées restent résolument engagées dans leur lutte contre l’organisation terroriste Daech, qui opère une mue. Acculé, l’ennemi se transforme, change ses méthodes, ses moyens d’action. Depuis la chute de Baghouz, dernier bastion de Daech, l’organisation terroriste est entrée dans combat en réseau, clandestin, sans territoire, imprévisible.

ACTIVITÉ DE LA FORCE                                                                      

  • Sorties air hebdomadaires (bilan du 10 au 16 février inclus)

Les aéronefs français basés au Levant et aux Émirats arabes unis poursuivent leurs actions contre Daech, au sein de la Coalition. Cette semaine, les avions engagés dans l’opération CHAMMAL ont réalisé 16 sorties aériennes. 

               

       

         

                                      

PROCHE MOYEN-ORIENT – CTF 150

  • Saisie de près de 3 tonnes de résine de cannabis par la FAA Jean Bart 

Le 12 février 2021, alors en patrouille en mer d’Arabie et quittant l’opération AGÉNOR, le Jean Bart et son détachement Panther ont procédé à une importante saisie de produits stupéfiants sur un boutre en mer.

Pistant un boutre suspect, notamment grâce à son hélicoptère embarqué Panther, le Jean Bart a observé que le navire rejetait précipitamment à la mer une centaine de paquets. La frégate française a procédé à la récupération de ces derniers qui sont révélés contenir de la résine de cannabis. Immédiatement après, l’équipe de visite du Jean Bart a été envoyée sur le boutre afin d’y mener une enquête de pavillon. Devant l’absence de pavillon et après en avoir reçu l’autorisation, les équipes de fouille ont procédé à l’inspection du boutre pour s’assurer que l’ensemble de la cargaison de stupéfiants ait bien été jeté à la mer.

Cette action de police internationale réalisée dans le cadre de la Combined task force (CTF) 150 a permis la saisie et la destruction 2 960 kg de résine de cannabis.

          

           

PROCHE MOYEN-ORIENT – AGÉNOR

  • Fin de mission pour la FAA Jean Bart

Le 16 février, quelques jours après sa saisie de plusieurs tonnes de cannabis, la frégate anti aérienne Jean Bart a quitté l’opération AGÉNOR. Il transite actuellement vers son port base en France.

Parti de Toulon le 16 octobre dernier, le Jean Bart aura réalisé jusqu’à présent 125 jours de mission dont 95 jours de mer, parcourant ainsi 29 710 Nq. L’hélicoptère embarqué Panther de la 36F assurant des missions de surveillance maritime aura volé pendant près de 175 heures. Intégré au sein de l’opération AGÉNOR le 7 novembre dernier, il a patrouillé de part et d'autre du détroit d’Ormuz qu’il a franchi à 28 reprises, procédant entre autres à accompagnement de 11 de navires de commerce européens. La frégate Jean Bart sera remplacée dans quelques jours par la frégate Guépratte.

Ainsi, pour l’heure, l’opération AGÉNOR repose sur un Atlantique 2 de la flottille 23F. Déployé sur la Base aérienne aux Émirats arabes unis, l’aéronef français qui vient de franchir le cap des 100 heures de vol depuis le début de son déploiement en janvier, a effectué 3 vols opérationnels dans le Golfe et le détroit d’Ormuz mais un également en mer d’Arabie en soutien de la Combined Task Force 150 (CTF 150), opération de lutte contre les trafics illicites en océan Indien soutenant le terrorisme.

                        

                       

MONDE – ASIE PACIFIQUE

  • Mission AETO : Le Prairial déployé en mer de Chine orientale pour faire appliquer la 1718 du CSNU 

Dans le cadre de lutte contre le contournement des sanctions établies à l’encontre de la République populaire et démocratique de Corée (PRK) par les résolutions 1718, 2375 et 2397 du conseil de Sécurité des Nations unies votée en 2006, la France engage de manière ponctuelle mais récurrente des moyens militaires aux côtés de ses alliés notamment américains, japonais, australiens et sud-coréens.

Ainsi depuis le 9 février 2021, la frégate de surveillance Prairial est engagée dans la mission AETO, contribution nationale à ce dispositif international. De manière concrète, elle contribue à l’établissement de la situation surface et à la caractérisation éventuelle d’activités maritimes contrevenant aux restrictions imposées par l’ONU.

Cet engagement s’inscrit dans la volonté partagée par la France du démantèlement de l’ensemble des armes de destruction massive et des missiles balistiques de l’arsenal nord-coréen. Il permet également de renforcer l’interopérabilité avec nos partenaires et atteste de la crédibilité de notre engagement dans cette zone. 

            

                

EUROPE DU NORD ET DE L’EST – OTAN

  •    Intégration de moyens militaires français aux missions de l’OTAN 

Allié fiable, crédible et solidaire, la France contribue de manière régulière aux missions de l’OTAN.

Ainsi, sur le plan naval, du 4 au 17 février 2021, la frégate anti-sous-marine Latouche-Tréville a été intégrée au Standing NATO Maritime Group 1 (SNMG1) opérant alors en mer du Nord. Au sein de ce groupe naval permanent comprenant notamment des sous-marins norvégiens, la frégate française a participé notamment à de nombreuses manœuvres dans des espaces contraints et à la situation nautique chargée que sont les fjords norvégiens.

En outre, dans le cadre de la présence avancée adaptée (Tailored forward presence (TFP)) des moyens de l’OTAN dans la région de la mer Noire, présence qui participe à l’ensemble des Mesures de Réassurance décidées par les chefs d’État et de gouvernement au sommet de Varsovie en 2016, la France engage périodiquement des aéronefs de l’armée de l’Air et de l’Espace soit dans les pays d’Europe du Nord, soit dans la région Est de l’Europe, en particulier dans l’espace aérien international au-dessus de la mer Noire.

Ainsi, au cours de la semaine écoulée, une patrouille de deux Mirage 2000 soutenue par un C-135 partant de métropole a effectué deux vols de plusieurs heures au-dessus de l’Europe centrale et de la mer Noire.

Cet engagement ponctuel et récurrent vise à démontre ostensiblement la crédibilité de la posture de défense et de dissuasion de l’Alliance dans cette région.

                

                

TERRITOIRE NATIONAL – OPÉRATION RÉSILIENCE

  • Les forces armées engagées dans la lutte contre la COVID-19 à Mayotte 

Dans le cadre de l’opération RÉSILIENCE, un Module militaire de réanimation (MMR), armé par une équipe mixte de militaires du Service de santé des armées (SSA) et du Régiment médical (RMED) de l’armée de Terre, a été projeté à Mayotte le dimanche 7 février. Pleinement opérationnel dès le lendemain, il a été renforcé de 14 personnels soignant du SSA le mardi 16 février. Déployé au sein du Centre hospitalier de Mayotte (CHM), il accueille désormais jusqu’à 10 patients en état de réanimation.

Devant la gravité de la situation dans ce département français, les forces armées, sur demande des autorités civiles, ont fourni d’autres contributions :

-         FAZSOI : lundi 15 février, le patrouilleur Le Malin de la Marine nationale a acheminé depuis La Réunion 30 bouteilles d’oxygène et 10 concentrateurs à oxygène ;

-         Détachement de Légion étrangère de Mayotte (DLEM) : outre sa contribution à la manœuvre logistique (mise en place du MMR, déchargement du fret acheminé par Le Malin), le DLEM a prêté main-forte au personnel du CHM pour monter 40 lits supplémentaires dans la structure hospitalière.

           

                         

TERRITOIRE NATIONAL – OPÉRATION HARPIE

  • Guyane – Bilan 2020 de l’opération HARPIE

En ce début d’année, dans le cadre de l’opération HARPIE, les Forces armées en Guyane (FAG) poursuivent sans relâche la lutte contre les activités d’orpaillage illégal.

Opération interministérielle pilotée par le préfet de la région Guyane et le procureur de la République, la lutte contre l’orpaillage illégal (LCOI) est conduite conjointement par les FAG, les forces de gendarmerie et certains services de l’État (Police aux frontières, Douane, Office national des forêts, Direction de l’environnement, de l’aménagement et du logement, parc amazonien de Guyane). L’opération HARPIE en est le volet répressif et elle exerce une pression constante sur l’orpaillage illégal limitant l’exploitation clandestine des ressources aurifères du département par les « garimpeiros ».

Au cours de cette année d’opérations, nos actions ont freiné l’activité d’orpaillage illégal. Le mode d’action des FAG et des Forces de sécurité intérieures (FSI) consiste à occuper le terrain dans la durée et à réaliser des actions coup de poing en faisant effort notamment sur les flux logistiques entravant le réapprovisionnement des sites.

La présence permanente des de nos marsouins, légionnaires, sapeurs, aviateurs et marins, s’est traduite en 2020 par près de 3000 patrouilles conjointes conduites en forêt, sur les criques et aux embouchures des fleuves de Guyane. Elle a permis la saisie d’un peu plus de 23,7 millions d’euros comprenant, entre autres : 4.9 kg d’or, 165 pirogues, 65 quads ainsi que 231 groupes électrogènes, 196 kg de mercure et près de 280 000 litres de carburant.


Sources : État-major des armées
Droits : EMA