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Point de situation des opérations du 19 au 25 juillet

Mise à jour  : 29/07/2019

Point de situation des opérations du 19 au 25 juillet.

BARKHANE

SITUATION MILITAIRE DU THÉÂTRE

La force Barkhane poursuit son effort dans la région du Liptako-Gourma, d’une superficie équivalant à un quart du territoire métropolitain français. Elle consolide les acquis dans le Liptako et instaure la même dynamique dans le Gourma par le biais d’opérations, d’actions au profit de la population, et en appuyant les forces partenaires.

    • Tentative d’attaque à la voiture piégée contre le camp français de Gao

Le lundi 22 juillet à 15h45 heure locale, l'entrée de la partie française du camp de Gao, camp partagé avec la MINUSMA et les Forces Armées Maliennes, a été attaquée par un véhicule suicide (SVBIED).

Deux personnes se trouvaient à bord du véhicule, qui était aux couleurs de la MINUSMA. L'attaque visait initialement l'entrée de la partie du camp des Forces Armées Maliennes, mais les assaillants se seraient rabattus sur l'entrée française, en raison des conditions de circulation.

Le passager, qui avait revêtu un uniforme s'apparentant à celui des Forces Armées Maliennes, a été neutralisé par la défense du camp, alors qu'il était sorti du véhicule pour utiliser une arme. Le conducteur est quant à lui décédé lors de l'explosion. La robustesse du dispositif de protection du camp, alliée à l’action déterminée et conjointe des militaires français et estoniens a permis la neutralisation des assaillants et empêché toute intrusion.

Des militaires français et estoniens ont été pris en charge après cette attaque. Trois militaires, deux Estoniens et un Français, ont été soignés par l'antenne médicale de Gao.

Deux civils maliens ont été blessés lors de cette attaque. Ils ont été pris en charge par l'antenne chirurgicale de Gao. L'un d'eux est encore en soin.

L’état des blessés n'inspire pas d'inquiétude.

    • Sorties air hebdomadaires (bilan du 17 au 23 juillet inclus)

Les avions de la force Barkhane ont réalisé 130 sorties, parmi lesquelles 34 sorties de chasse, 48 sorties de ravitaillement/ISR, et 48 missions de transport. 119 sorties avaient été réalisées la semaine dernière.

CHAMMAL

SITUATION MILITAIRE DU THÉÂTRE

L’opération Chammal, volet français de l’Opération Inherent Resolve (OIR), poursuit sa mission de lutte contre Daech et continue à appuyer, en Syrie, les Forces Démocratiques Syriennes (FDS), et en Irak les Forces de Sécurité Irakiennes (FSI).

En Irak, dans le Nord Est syrien et dans la Moyenne Vallée de l’Euphrate, la situation sécuritaire est stable. Les FSI comme les FDS y poursuivent leurs différentes opérations de ratissage et de sécurisation contre les cellules clandestines de Daech.

ACTIVITÉ DE LA FORCE

La France poursuit son engagement au sein du pilier « appui » de la coalition à travers la poursuite des opérations aériennes, et au sein du pilier « formation » au profit de l’armée irakienne.

    • Engagement de l’Atlantique 2 au Levant

Mi juillet, l’avion de patrouille maritime Atlantique 2 s’est posé sur la piste de la base aérienne projetée au Levant. Après deux mois d’absence, les marins du ciel sont de retour sur le théâtre de l’opération Chammal. Souvent dédié aux missions aéromaritimes, dont la principale est la lutte anti-sous-marine, cet avion de patrouille maritime est pleinement adapté aux missions ISR (Intelligence, Surveillance and Reconnaissance). L’objectif de ces missions sur ce théâtre est de détecter et d’identifier les activités des combattants de Daech, ainsi que leurs lieux de passage ou de rassemblement.

Le précédent mandat de l’Atlantique 2 s’était illustré par ses actions de renseignement dans cette lutte contre Daech en totalisant 200 heures de vol et plus de 23 missions opérationnelles.

    • Sorties air hebdomadaires (bilan du 17 au 23 juillet inclus)

Les aéronefs français basés en Jordanie et aux Émirats arabes unis poursuivent ainsi leurs actions contre Daech, au sein de la Coalition. Cette semaine, les Rafale de l’opération Chammal ont réalisé 17 sorties aériennes depuis la Base aérienne projetée (BAP) au Levant.

FORMATION DES PILOTES DE BLINDES DES FORCES SPECIALES

Cet été, dans le Grand Bagdad, en Irak, les futurs commandos de l’Iraqi Counter Terrorism Service (ICTS) se sont rendus sur un site d’entraînement pour être formés par trois instructeurs irakiens, eux-mêmes conseillés par un instructeur de la Task Force Narvik. Ce site, dédié aux actions en zone urbaine pour travailler les convois tactiques, a permis à une trentaine de stagiaires de montrer leurs acquis dans le déplacement en véhicules blindés.

Durant huit semaines, tous les détails d’un mouvement tactique sous blindage ont été abordés. La préparation des véhicules et des itinéraires, en campagne, en plaine, dans le désert ou en zone urbaine, implique de multiples facteurs, très divers selon les contextes d’engagement. Il en est de même pour la manière d’utiliser son arme de bord pour participer à la sécurisation à 360° d’une zone, afin d’y faire débarquer des commandos.

Pendant deux mois, avec l’appui des Français, les instructeurs irakiens ont enseigné l’ensemble de ces aspects aux futurs membres des forces spéciales.

Les échanges entre les instructeurs irakiens et français ont contribué à une formation de qualité. Grâce à une connaissance renforcée du terrain, des missions et des matériels des instructeurs irakiens et valorisée par les apports des instructeurs français, les futurs commandos de l’ICTS sont prêts à réaliser leurs futures opérations spéciales contre Daech dans les meilleures conditions.

JEANNE D’ARC

MISSION JEANNE D’ARC : LE BILAN

Le samedi 20 juillet 2019, après cinq mois de navigation et plus de 26 200 nautiques parcourus de la mer Méditerranée à la mer des Caraïbes en passant par les océans Indien et Atlantique, le groupe Jeanne d’Arc 2019 composé du porte-hélicoptères amphibie (PHA) Tonnerre et de la frégate de type La Fayette (FLF) La Fayette est rentré au port-base de Toulon.

Le groupe « Jeanne d’Arc » avait quitté Toulon le 25 février dernier. On retrouvait à son bord : un détachement de la flottille amphibie avec un engin de débarquement amphibie rapide et deux chalands de transport de matériel, un détachement de fusiliers marins, un détachement de la flottille 22S avec une Alouette III et un détachement d’hélicoptères de l’aviation légère de l’armée de Terre avec deux Gazelle.

Ponctuellement, le groupe a été renforcé par un groupe tactique embarqué (GTE) de 150 militaires appartenant à la 6ème brigade légère blindée (6ème BLB) issus du 21ème régiment d’infanterie de marine (21ème RIMa) et du 1er régiment étranger du génie (1er REG), mais aussi par d’autres bâtiments de la Marine nationale comme la frégate de surveillance (FS) Nivôse ou encore le bâtiment de soutien et d’assistance métropolitain (BSAM) Seine.

Ce déploiement a été marqué par de nombreux exercices interarmées et interalliés.

Tout au long de son parcours, le groupe a réalisé de nombreuses interactions afin de maintenir un très haut niveau d’interopérabilité avec les pays riverains alliés : Egypte, Afrique du Sud, Brésil, Mexique ou encore Etats-Unis.

Cette mission « Jeanne d’Arc 2019 » aura aussi été marquée par le déploiement du PHA Tonnerre au Mozambique afin de porter assistance aux populations sinistrées après le passage du cyclone Idai. Côté formation, ce sont 130 officiers-élèves qui, intégrés dans les services et dans les tours de quart, au plus près des équipages du PHA Tonnerre et de la FLF La Fayette, ont pu développer de véritables compétences d’expert des systèmes navals. Pour finir cette mission, ce sont ces mêmes officiers-élèves qui ont pris les commandes du groupe « Jeanne d’Arc » durant l’exercice de synthèse final Etendard.

Après avoir mis en pratique pendant cinq mois les connaissances acquises à l’Ecole navale, les 130 officiers-élèves terminent cette mission Jeanne d’Arc, prêts à rejoindre leur affectation et prendre la tête de différents services au sein des forces de la Marine nationale.

LIBAN

DAMAN : LE WARM-UP, UNE FORMATION DISPENSÉE PAR LES SPÉCIALISTES EOD A CHAQUE RELÈVE

Mercredi 17 juillet, au Liban, les spécialistes EOD explosive ordnance disposal (spécialistes de la destruction d’engins explosifs) de la Force Commander Reserve (FCR), ont dispensé aux nouveaux arrivants une formation « warm-up », traduite comme « tour de chauffe ». Objectif : préparer les militaires aux risques spécifiques du théâtre, en l’occurrence les nombreuses munitions présentes sur certaines zones de patrouille de la FCR. Les spécialistes des explosifs de l’armée de l’Air et du 25e RGA, régiment du génie de l’air qui appartient à l’armée de Terre, présentent à chaque relève de casques bleus de l’opération Daman les différents engins explosifs qu’ils pourraient rencontrer et les méthodes pour les signaler, afin qu’ils accomplissent leur mission en toute sécurité.

OTAN

LYNX : LE SGTIA S’ENTRAÎNE POUR LES MISSIONS DE SÛRETÉ

Du 16 au 18 juillet 2019, le sous groupement tactique interarmes (SGTIA), engagé en Estonie dans le cadre de l’opération Lynx, s’est entraîné pour les missions de sûreté au Central Training Area (CTA) sur le camp de Tapa.

Durant ces trois jours de terrain, les militaires français avaient pour objectif de reconnaître et de s’emparer de la partie nord du CTA, puis de contrôler une partie de la zone d’action. Pour mener la mission de contrôle de zone à bien, les unités du génie ont érigé de nombreux obstacles à l’aide de troncs d’arbre, de barbelés, et de monticules de terre afin de constituer des check-point utiles au contrôle des usagers et des véhicules passant par la zone.

Afin de rendre l’exercice plus réaliste, les différents scenarii ont été complexifiés avec la simulation d’incidents survenant au sein de la population.  Sur un check point, les soldats ont ainsi dû gérer simultanément  un soldat blessé estonien, et une femme sur le point d’accoucher. Dans un second cas de figure, ils ont dû gérer la crise générée par la suspicion de la présence d’un engin explosif improvisé (IED) parmi la population.  

 

SENTINELLE

LES ÉVÉNEMENTS ESTIVAUX DE LA ZDS SUD SOUS BONNE GARDE

Entre le 17 et le 20 juillet 2019, la 13e Demi-brigade de Légion étrangère (DBLE) et le 3e régiment d’artillerie de marine (RAMa) ont participé dans la Zone de défense et de sécurité (ZDS) Sud à la sécurisation du Tour de France et du Nice Jazz Festival, dans le cadre de l’opération Sentinelle.

Les 17 et 18 juillet, la 13e DBLE a participé à la sécurisation de l’étape toulousaine du Tour de France. Après avoir couvert les abords du boulevard Lascrosses pour l’arrivée des coureurs, les militaires ont patrouillé près du Stadium toulousain pour le départ de la 12e étape du Tour à destination de Bagnères-de-Bigorre.

Déployés depuis le début du mois de juin à Toulouse dans le cadre de l’opération Sentinelle, les légionnaires de la 13e DBLE sont en mesure d’intervenir dans les plus brefs délais en cas d’attaque terroriste, en liaison permanente avec les forces de sécurité intérieures (FSI) que sont la police et la gendarmerie.

Du 16 au 20 juillet, c’est l’édition 2019 du Nice Jazz Festival qui s’est déroulée dans les Jardins Albert 1er de Nice de manière nominale, grâce au dispositif réunissant les bigors du 3e RAMa et les forces de sécurité intérieure.

Comme pour les nombreux festivals qui ont lieu dans la ZDS Sud, c’est au terme d’un dialogue civilo-militaire avec le ministère de l’Intérieur que les militaires de l’opération Sentinelle ont participé à la sécurité des visiteurs, en étroite coordination avec la police et la gendarmerie face à la menace terroriste.


Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense