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Point de situation des opérations du 23 au 29 août

Mise à jour  : 29/08/2019

Point de situation des opérations du 23 au 29 août.

TERRITOIRE NATIONAL

RETOUR SUR LA SECURISATION DU SOMMET DU G7

Le sommet du G7, qui s’est déroulé du 24 au 26 août 2019 à Biarritz, a été sécurisé par un dispositif interministériel intégrant le déploiement de plus de 1 200 militaires des trois armées, des directions et des services. Cet engagement s’est fondé sur une concertation efficace entre le ministère de l’Intérieur et le ministère des Armées, initiée bien en amont de l’évènement, et qui a permis d’optimiser l’emploi des moyens engagés.

Les armées, plaçant la protection de la population au cœur de leurs priorités, ont déployé en conséquence un dispositif dans les trois milieux, terre, air, et mer, contribuant au dispositif de lutte anti-terroriste en appui et en complément des forces de sécurité intérieure. Ces moyens spécifiques ont opéré selon des savoir-faire propres aux armées.

A terre, le dispositif Sentinelle s’est adapté. L’armée de terre a déployé un dispositif particulier de sûreté terrestre organisé autour d’un groupement composé d’un état-major tactique et de douze sections, de quatre hélicoptères de manœuvre Puma et de deux hélicoptères de reconnaissance Gazelle Vivianne, d’équipes cynophiles ainsi que d’une citerne de soutien pétrolier.

En mer, les unités de la Marine nationale ont déployé un dispositif polyvalent de sauvegarde maritime comprenant entre autres la frégate « Lamotte-Picquet » avec hélicoptère embarqué, le bâtiment de soutien et d’assistance métropolitain « Rhône », un appareil de surveillance maritime Falcon 50, et un hélicoptère Dauphin de recherche et de sauvetage.

Dans les airs enfin, en complément de la posture permanente de sûreté aérienne, active en permanence sur l’ensemble du territoire national, un dispositif particulier de sûreté aérienne a été mis en œuvre par l’armée de l’air afin de renforcer la protection liée à cet événement. Celui-ci était composé principalement d’un Awacs E3F, d’une patrouille renforcée Rafale de la posture permanente, de trois hélicoptères Fennec, et de moyens spécifiques.

Les dispositifs aériens et maritimes ont été coordonnés avec les moyens espagnols, déployés pour cet évènement.

INTERVENTION DES HELICOPTERES DAUPHIN DE LA 35F CONTRE UN INCENDIE EN POLYNESIE FRANCAISE

Du 24 au 26 août, sur demande de concours du Haut-commissariat de la République en Polynésie française, les Forces armées en Polynésie française (FAPF) ont lutté, en lien avec les forces de sécurité civiles, contre un feu de forêt sur les hauteurs de Paea, sur la côte ouest de Tahiti. Les hélicoptères Dauphin de la Flottille 35F ont donc été engagés pour lutter contre cet incendie. A cette occasion, ils ont mis en œuvre un réservoir optionnel, le Bambi bucket, installé sous le fuselage de l’appareil et prévu spécialement pour ce type d’intervention.

Les premières rotations ont été réalisées en fin d’après-midi le samedi 24 et ont dû être interrompues avec la tombée de la nuit.

Le dimanche matin, dès 06h00, les 2 hélicoptères de la 35 F ont repris les rotations afin d’aider à circonscrire l’incendie en appui des troupes au sol. La proximité avec le lagon a permis aux hélicoptères de pouvoir larguer 700 litres d’eau toutes les 4 à 5 minutes environ.

En fin de journée, l’évolution de l’incendie a nécessité l’intervention de moyens complémentaires, et un des deux hélicoptères de la 35 F a déposé 2 bâches à eau de 500 litres ainsi que du matériel afin de permettre aux sapeurs-pompiers de continuer la lutte dans la nuit de dimanche à lundi, tandis que l’autre poursuivait les largages.

Lors du vol de reconnaissance du lundi matin, il a été décidé la fin des rotations en hélicoptère et le retour vers le groupement aéronautique militaire (GAM) de FAA’A.

Une équipe du Services des essences des armées (SEA) a aussi été engagée afin de permettre un ravitaillement en carburant au plus près de la zone de l’incendie et limiter ainsi la perte de temps. Ce sont donc deux véhicules qui ont été mobilisés sur place avec le personnel nécessaire, permettant la délivrance de plus de 6000 litres de kérosène au cours de la journée

Tout au long du déploiement, les mécaniciens de la 35 F ont veillé sur les machines afin de prévenir tout problème. Ce suivi était d’autant plus important que c’était la première intervention sur une aussi longue période dans ces conditions (les émanations de fumée, et avec l’utilisation d’eau de mer).

Au bilan, les deux hélicoptères ont volé plus de 20 heures pour réaliser 166 largages soit plus de 116 tonnes d’eau. Tous ces largages ont été réalisés en lien direct avec le chef des opérations de secours.

Pour les FAPF, il s’agissait de la première intervention avec les deux hélicoptères engagés en même temps avec cette capacité bombardier d’eau.

LIBAN – OPERATION DAMAN

« RITEX », EXERCICE D’ENTRAINEMENT MAJEUR POUR LA FCR

Le lundi 19 août 2019, la FCR (Force Commander Reserve), a participé à l’exercice majeur d’entraînement multinational RITEX, (Reserve Integration Training Exercice), en présence d’unités d’autres nations de la FINUL (Force intérimaire des Nations unies au Liban). Cet exercice s’est déroulé le long de la « blue line », qui est la ligne de démarcation physique entre Israël et le Liban. Il avait pour objectif de tester les réserves de la FINUL, leur capacité de montée en puissance et leur articulation. La FCR, armée par les militaires français et finlandais de l’opération Daman, constitue l’élément d’intervention d’urgence de la FINUL.

Au cours de cet exercice, le poste de commandement de la FCR a été déployé sur le terrain pour tester ses capacités de commandement et ses moyens de communication, un défi d’ampleur compte tenu de la diversité des unités engagées.

L’escadron français a pu mettre en œuvre ses savoir-faire de contrôle de zone, d’intervention et de protection contre la foule.

L’équipe EOD (Explosive Ordnance Disposal – les équipes de déminage) et l’équipe médicale ont aussi pu tester leurs compétences grâce à des incidents simulés organisés par l’équipe de contrôle de la FINUL qui avait la charge de cette activité.

Cet exercice a également été l’occasion d’engager pour la première fois l’équipe de reconnaissance ; les analyses effectuées en direct, depuis un hélicoptère de la FINUL, ont permis de visualiser la zone particulièrement avec précision et efficacité. Cet exercice illustre les capacité d’intégration de la FCR, capable d’intervenir l’ensemble de la zone d’opération de la FINUL en appui de tous les détachements de la force.

EFP – MISSION LYNX EN ESTONIE

PREMIER ENTRAINEMENT DES SOLDATS FRANÇAIS DU MANDAT LYNX 6 AVEC LES MILITAIRES ESTONIENS

La relève du mandat Lynx 5 par le mandat Lynx 6 s’achève. Les soldats du 2ème REI (Régiment Etranger d’Infanterie) ont été relevés par ceux du 2ème RIMA (Régiment d’Infanterie de Marine).

Le premier entraînement marquant le lancement de ce nouveau mandat a été placé sous le signe de la coopération. Le dimanche 25 août 2019, une section de fantassins français du mandat LYNX 6 s’est ainsi entraînée au combat en zone urbaine à Tapa, au contact des militaires de l’Estonian Defense League, unité de volontaires chargée de la défense territoriale du pays.

Les fantassins français ont progressé sous le blindage d’un Véhicule Blindé de Combat d’Infanterie (VBCI) puis se sont emparés d’un bâtiment défendu par les soldats estoniens. Retranchés et opposant une résistance remarquable, les joueurs figurant la force adverse ont défendu la position jusqu’au bout.

L’exercice a permis aux soldats de l’Estonian Defense League de s’exercer au combat en zone urbaine tandis que les Marsouins de Lynx 6 ont mis à profit cette mission pour parfaire leur savoir-faire en zone urbaine.

CHAMMAL

SITUATION MILITAIRE DU THÉÂTRE

L’opération Chammal, volet français de l’Opération Inherent Resolve, poursuit sa mission de lutte contre Daech et continue à appuyer les Forces Démocratiques Syriennes (FDS) et les Forces de Sécurité Irakiennes (FSI).

En Irak, dans le Nord-Est syrien et dans la Moyenne Vallée de l’Euphrate, la situation sécuritaire est stable. Les FSI comme les FDS y poursuivent leurs différentes opérations de ratissage et de sécurisation contre les cellules clandestines de Daech.

ACTIVITÉ DE LA FORCE

La France poursuit son engagement au sein du pilier appui de la coalition à travers la poursuite des opérations aériennes, et au sein du pilier « formation ».

  • La Task Force Narvik entraîne les futurs chefs des forces spéciales au combat corps à corps

Du 24 au 27 août, la Task Force (TF) Narvik a entraîné 38 officiers-élèves de la promotion 2019 de l’Iraqi Counter Terrorism Service (ICTS) aux techniques du combat au corps à corps dans le cadre de sa mission d’appui à la formation au sein de la Coalition.

C’est à la demande de l’ICTS que la TF Narvik a monté ce stage de quatre semaines au profit des futurs lieutenants des unités de contre-terrorisme qui seront engagés dans les actions les plus sensibles de la lutte contre Daech. Des sessions d’entraînement ont ainsi été mises en place pour qu’ils apprennent à neutraliser un adversaire au contact, dans un espace clos, compétence indispensable notamment en milieu urbain.

Les trois premiers jours d’entraînement ont été consacrés aux techniques pieds-poings. Le port d’un gilet pare-balles nécessite en effet la maîtrise de défenses et de frappes adaptées.

Dans un second temps, les 38 lieutenants ont été formés aux techniques de dégagement au sol et à la maîtrise d’un ennemi. Le poids des équipements utilisés en opération apparaît alors comme une opportunité pour immobiliser efficacement un adversaire au sol, mais qui nécessite des postures adaptées pour faire face au risque de chute.

Un exercice de restitution a permis de mettre en application toutes les techniques développées au cours ces trois jours d’entrainement intensifs. Dans le scénario de ce test, un bâtiment est tenu par l’ennemi et chaque stagiaire doit progresser dans les différentes pièces en neutralisant les menaces rencontrées les unes après les autres. L’intensité de cette restitution a contraint les stagiaires à mobiliser l’ensemble de leurs compétences par réflexe, et a permis de tester leurs automatismes et prises de décision sous pression. Les instructeurs Français analysent leurs réactions et préparent les axes d’amélioration à intégrer dans les entraînements à venir.

En partageant ainsi leurs savoir-faire techniques, les instructeurs français de l’opération Chammal répondent aux besoins de l’ICTS en proposant des formations et entraînements adaptés aux missions de contre-terrorisme qui participent à l’efficacité des forces spéciales irakiennes engagées en permanence dans le combat contre Daech.

  • La Task Force Monsabert perfectionne l’unité de protection du Baghdad Operation Command (BOC)

Dans le cadre du pilier formation de l’opération Chammal, volet français de l’opération Inherent Resolve, les instructeurs de la TF Monsabert appuient les forces de sécurité irakiennes dans toutes les composantes de leur action.

Les instructeurs de la TF Monsabert organisent ainsi régulièrement des formations multi-domaines au profit de la 6e division d’infanterie irakienne et de l’école d’artillerie irakienne. Ces stages permettent de travailler plusieurs domaines de compétences en lien avec les besoins opérationnels du partenaire irakien.

Pour la toute première fois La Task Force (TF) Monsabert a été sollicitée par le Baghdad Operation Command (BOC) pour dispenser un stage de perfectionnement multi-domaines au profit de son unité de protection du 18 août au 6 septembre. Cet aspect « multi domaines » constitue une particularité pédagogique des instructeurs Français.

Les stagiaires de trois sections s’exercent donc à mobiliser les savoir-faire du combat en zone urbaine (combat ZUB), du secourisme au combat, du tir ou encore de la lutte contre les explosifs improvisés (IED) dans un même exercice. Entourés et conseillés par les instructeurs français, ils simulent une opération, pour laquelle les différentes actions doivent être coordonnées et s’enchaîner avec précision.

  • Sorties air hebdomadaires (bilan du 21 au 27 aout inclus)

Les aéronefs français basés en Jordanie et aux Émirats arabes unis poursuivent leurs actions contre Daech, au sein de la Coalition. Cette semaine, les Rafale et l’ATL2 engagés dans l’opération Chammal ont réalisé 26 sorties aériennes.

BARKHANE

SITUATION MILITAIRE DU THÉÂTRE

La force Barkhane poursuit son effort dans la région du Liptako-Gourma en appuyant les forces partenaires par le biais d’opérations conjointes et en agissant au profit de la population.

ACTIVITÉ DE LA FORCE

Cette semaine Barkhane et ses partenaires ont poursuivi leur effort de lutte contre les groupes terroristes en menant une séquence d’opérations dans le Liptako et dans le Gourma.

  • Nouvelle opération conjointe du Groupement Tactique Désert n°1 (GTD-1) « Belleface » dans le nord-est du Gourma.

Du 18 au 27 août, le GTD-1 « Belleface » a mené, conjointement avec les Forces Armées Maliennes (FAMa), une opération à l’Est de la Plateforme Désert Relais (PfDR) de Tombouctou. Cette opération avait notamment pour but de marquer la présence de Barkhane, au côté de ses partenaires maliens, jusque dans les confins du Gourma.

Equipé de VBCI (Véhicules blindés de combat d'infanterie)et de VBL (Véhicules blindés légers), le sous-groupement du GTD-1 stationné à Tombouctou a débuté l’opération en établissant sa jonction avec des unités FAMa, dans la région d’Acharane. Forte de ces deux sections supplémentaires, la force a pu réaliser une succession de reconnaissances et de contrôles de zone qui l’ont conduite ainsi de Bintagoungou jusqu’à Goundam, en passant par le Mont Farah et Zouara.

Pour conduire cette opération, le GTD-1 a pu compter sur l’appui « 3D » de la chasse et du Groupement Tactique Désert Aérocombat (GTD-A). Par ailleurs, il a disposé d’un soutien logistique minutieusement préparé et qui lui a permis d’être autonome pendant toute l’opération.

Déployés au contact permanent de la population, les militaires du GTD et leurs partenaires maliens en ont également profité pour mener des actions civilo-militaires, sous la forme d’Aides Médicales aux Populations (AMP). A titre d’exemple, à Zouara, plus d’une quarantaine de patients ont ainsi été soignés en quelques heures, grâce à une coopération étroite entre les équipes médicales de Barkhane et des FAMa.

Par ailleurs, une équipe de la coopération civilo-militaire (CIMIC) a pu mener, tout au long de ce déploiement, une véritable campagne de sensibilisation au danger des munitions auprès des enfants. Les FAMa, pour leur part, ont procédé à des dons alimentaires aux populations. Ces dons ont été complétés par la remise d’une caisse tulipe contenant du matériel médical de première urgence, par Barkhane.

C’est donc après avoir pleinement rempli leurs objectifs que le sous-groupement du GTD-1 et les sections maliennes sont regagné leurs bases respectives, ayant démontré, au cours de ces jours, la capacité de la force et des FAMa à se déployer conjointement jusqu’aux extrémités du Gourma malien, au cœur de la saison des pluies.

  • Le groupement tactique « Edelweiss » poursuit ses opérations dans le Liptako

Du 12 au 22 août, le groupement tactique désert n° 2 « Edelweiss » était engagé dans une nouvelle opération qui avait pour objectif de marquer avec détermination la présence de la force dans la région de Ménaka et de renforcer le partenariat opérationnel avec les forces maliennes. Après une semaine de formation sur Ménaka, le détachement Malien a pris la tête du convoi pour reconnaître l’axe vers IN-DELIMANE et effectuer un contrôle de zone dans le secteur.

Cette opération conjointe a été l’occasion pour les soldats maliens, en tête du détachement, de mettre en œuvre les savoir-faire acquis récemment lors des séances d’instruction, développées par Barkhane dans le cadre du partenariat militaire opérationnel.

La route nationale 20 empruntée ce jour-là, s’avère particulièrement dangereuse car elle constitue le seul axe de déplacement stable à ce stade de la saison des pluies. L’itinéraire doit être contrôlé. Cette vigilance a permis de détecter lors d’un arrêt un engin explosif improvisé (IED) à quelques mètres des premiers véhicules. Il faudra l’intervention de l’équipe de déminage pour que le détachement reprenne la route vers IN-DELIMANE.

La journée suivante, la compagnie malienne a effectué un contrôle de zone dans un rayon de 15 kilomètres autour de l’agglomération. Là encore, les automatismes révisés la semaine précédente dans le cadre du partenariat militaire opérationnel sont appliqués à la lettre. En cas de doute, les soldats maliens effectuaient le contrôle d’individus circulant sur le chemin ou adaptaient la formation pour contrôler et fouiller un bois.

En marge de cette opération, une action d’assistance à la population a été menée ainsi qu’une sensibilisation au danger des munitions trouvées sur le terrain.

Le centre de soins communautaire (CSCOM) d’IN-DELIMANE a ainsi été utilisé par Barkhane pour une séance d’aide médicale à la population. Les patients sont venus nombreux, un sas de filtration a été mis en place pour canaliser les cas les plus graves vers le médecin. Pendant les deux heures de présence de l’équipe médicale au CSCOM, une trentaine de patients seront vu en consultation.

De son côté, l’équipe CIMIC accompagné d’un représentant des forces armées maliennes a sensibilisé les enfants et les adultes présents dans le village aux dangers des munitions qu’ils pourraient trouver sur le terrain. Le militaire malien a regroupé les enfants autour de lui pour faire une démonstration pratique de l’attitude à adopter lors de la découverte de tels objets.

  • Sorties air hebdomadaires (bilan du 21 au 27 aout inclus)

Les avions de la force Barkhane ont réalisé 104 sorties, parmi lesquelles 31 sorties de chasse, 20 sorties de ravitaillement/ISR et 53 missions de transport.


Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense