Durant trois semaines, la frégate belge Léopold 1er a activement contribué à la protection et à l’escorte du groupe aéronaval (GAN) déployé autour du porte-avions Charles de Gaulle durant la mission Foch. L’occasion de dresser le bilan particulièrement qualitatif de son intégration au profit de la sécurité et des missions opérationnelles du GAN.
Ayant rejoint le GAN le 5 mars en mer Méditerranée, le Léopold 1er a immédiatement pris part à la sécurisation de l’environnement du porte-avions Charles de Gaulle lors du passage du détroit de Gibraltar le 7 mars.
Son intégration au GAN a été d’autant plus rapide que le navire belge avait auparavant intégré le GAN en 2015, lors de la mission Arromanches 2 de lutte contre Daech, depuis la Méditerranée orientale et le Golfe persique.
Au cours de ses trois semaines de participation au GAN, la frégate belge a mené plusieurs manœuvres de haut niveau, en coopération avec les bâtiments de l’escorte du porte-avions français : la FREMM Bretagne, la FDA Chevalier Paul, la FASM La Motte-Picquet, le BCR Somme, un sous-marin nucléaire d’attaque et les frégates allemande Lübeck, espagnole Blas de Lezo et portugaise Corte Real.
Le Leopold 1er s’est vu confier de nombreuses responsabilités au sein de la TF473. Il était en priorité chargé d’assurer la protection anti-aérienne, anti-surface et anti-sous-marine du GAN pour préserver en toute circonstance la liberté d’action du porte-avions Charles de Gaulle nécessaire à la mise en œuvre du groupe aérien embarqué. Il devait aussi valider certaines compétences tactiques en environnement très proche du porte-avions. Le Léopold 1er a ainsi pu assurer à plusieurs reprises des situations de PGS (plane guard station), consistant à placer un navire à une faible distance à l’arrière du porte-avions lors des phases de catapultage et d’appontages. Ce placement à proximité sert de repère aux aéronefs en retour de mission avant leur appontage et permet d’intervenir rapidement en cas de crash en mer pour récupérer le pilote ou les membres d’équipage en mettant sa drome opérationnelle (embarcation) à l’eau.
Au cours de la mission Foch, le Léopold 1er, outre son rôle d’escorte, a pris un rôle essentiel dans le fonctionnement opérationnel du GAN pour opérer en tant que « Pedro ». L’hélicoptère Alouette III belge s’est en effet entrainé et qualifié pour assurer la sécurité des pilotes du Groupe Aérien embarqué lors des phases de catapultage et d’appontage, afin d’être en mesure d’intervenir rapidement au secours d’un pilote en cas d’éjection. Les pilotes et plongeurs d’hélicoptère belges se sont ainsi tenus rapidement prêts pour cette fonction, maîtrisant l’ensemble des procédures radios et d’intervention spécifiques.
En prenant part à l’escorte du porte-avions Charles de Gaulle, la frégate belge aura également assuré le rôle de « filter », en alternance avec les autres bâtiments, en patrouillant dans la zone du porte-avions, dissuadant et écartant ainsi tout navire de surface voulant se rapprocher du porte-avions et l’entraver dans sa manœuvre.
Le Léopold 1er a parfaitement rempli les missions confiées durant ses trois semaines d’intégration au sein du GAN, en y opérant rapidement dans une logique « Plug and Play ». Sa présence aura permis de renforcer les liens anciens de coopération franco-belge et le niveau d’interopérabilité entre les deux marines, toutes deux conscientes de l’importance de participer ensemble à la sécurisation des approches aéromaritimes et territoriales européennes.
Sources : État-major des armées
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