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FFEAU : Le portrait d’un Mission Commander sur l’exercice DESERT FLAG 21

Mise à jour  : 06/04/2021

Du 6 au 25 mars, les Forces françaises aux Émirats arabes unis participent à l’exercice émirien DESERT FLAG 2021, exercice contribuant à la préparation opérationnelle et à l’entraînement haut du spectre dans le domaine aérien.  

Organisé et conduit par l’Air Warfare Center émirien, cet exercice majeur rassemble un peu plus d’une cinquantaine d’aéronefs dont des avions de chasse et de ravitailleurs américains, bahreïnis, émiriens, français, indiens et saoudiens. Côté français, ce sont quatre Rafale déployés au sein des FFEAU qui sont engagés.

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ? 

Je suis le capitaine Bertrand, pilote à l’escadron de chasse 3/30 « Lorraine ». Depuis début janvier, je suis détaché au 1/7 « Provence ». Pilote de chasse sur Rafale depuis une dizaine d’années, je totalise 1300 heures sur Rafale et 500 heures sur Mirage F1. 

 

Quel est votre rôle au sein de l’exercice DESERT FLAG 21 ? 

Mon rôle au sein de l’exercice DESERT FLAG 21 était de m’intégrer dans le dispositif et dans toutes les missions qui ont été préparées par l’AWC (Air Warfare Center) émirien. Mon rôle était d’apporter la participation française à l’exercice en menant des missions conjointes avec tous les pays participants. 

 

Comment décririez-vous vos interactions et votre coopération avec les forces étrangères ?  

La coopération entre l’armée de l’Air et de l’Espace et les autres armées en présence est très bonne. Il y a une bonne synergie avec tous les participants. Au-delà de travailler notre tactique, le but est surtout de démontrer que les gens peuvent travailler, s’intégrer et mener ensemble des missions d’importance COMAO (Combined Air Operations – des opérations combinant plusieurs aéronefs ). Ce sont des missions qui enveloppent entre 20 et 30 avions, voire même plus. Tout l’intérêt de ces exercices est de démontrer notre capacité à mener à bien ces missions avec des plateformes différentes, des avions différents, des cultures différentes et des façons de travailler différentes. 

Nous y sommes parvenus, les forces aériennes ont bien travaillé entre elles. La dynamique est très positive. Chacun a pu sortir de sa zone de confort. Il y a eu beaucoup d’échanges entre les participants et tout cela nous a permis de réaliser une très bonne mission. 

Tout le secret de cet exercice, c’est moins dans la tactique fine de ce qu’on peut faire au jour le jour, c’est beaucoup plus dans la coordination des différents acteurs. La préparation, c’est la clé de la mission. 

 

Qu’est-ce que l’exercice vous a apporté ? Quel bilan en retirez-vous ? 

Lors de cet exercice, j’ai pu passer ma qualification de Mission Commander (chef de mission). Il s’agit de la qualification la plus haute pour un pilote de chasse. Il a le rôle de manager au niveau de la préparation de la mission et celui, de faire des ajustements pendant si nécessaire. Le défi, c’est d’amener à mettre ensemble des gens de différentes cultures, à faire des compromis et à avoir une vision commune. Il faut nous adapter et apprendre des autres, tout comme les autres apprennent de nous. 

J’ai pu effectuer plusieurs missions en tant que Mission Commander, et d’autres en tant qu’Air Defense Package Leader, c’est-à-dire que j’avais la charge de tout l’aspect air-air de la mission.  

À titre personnel, j’en retire une grande satisfaction. C’est très gratifiant de pouvoir mener de larges formations d’avions de différents types (transporteurs, chasseurs, avions de surveillance aérienne AWACS, avions de close air support). Sur les plus grosses missions, il y avait presque 40 avions qui travaillaient ensemble. C’est une occasion unique de pouvoir réaliser ces missions en tant que chef du dispositif.  

   

  

 

Avec près de 650 militaires déployés, les FFEAU constituent l’une des bases opérationnelles avancées françaises à l’étranger. À ce titre, elle appuie les moyens militaires français déployés dans le Golfe arabo-persique et le Nord de l’océan Indien. Grâce à ses conditions d’aguerrissement, elle permet également d’entraîner les militaires français aux actions de combat en zone désertique et en zone urbaine. En tant que commandant de la zone maritime océan indien (ALINDIEN), le COMFOR FFEAU exerce son autorité sur une zone maritime s’étendant du Sud du canal de Suez à l’Ouest, et à l’Est jusqu’aux limites ouest des eaux de la Birmanie, de l’Indonésie et de l’Australie. Il y promeut la politique de défense de la France et anime les relations militaires bilatérales.  


Sources : État-major des armées
Droits : EMA