Déployé en opération depuis février 2017 dans le golfe arabo-persique (GAP), sous la direction d’un état-major de conduite (ALFAN/FRMARFOR/N0B), le groupe de guerre des mines (GGDM) est composé des chasseurs de mines tripartites (CMT) Andromède et Cassiopée ainsi que d’un détachement de plongeurs démineurs. Ces plongeurs viennent compléter les équipages des CMT avec des moyens complémentaires d’intervention dans le domaine des munitions et explosifs ou encore pour opérer par petits fonds.
La libre navigation sur les grandes routes maritimes reliant le golfe Persique et l’océan Indien à la Méditerranée revêt une importance stratégique pour la sûreté des approvisionnements et les engagements opérationnels.
Le déploiement biannuel d’un groupe de guerre des mines entretient une connaissance des fonds marins extrêmement détaillée. La base de données régulièrement mise à jour permet d’opérer par comparaison pour faire ressortir les nouveaux objets du fond. La détection des mines est alors grandement facilitée et accélérée.
La présence des marines partenaires et alliées dans cette zone offre aussi de nombreuses occasions d’échanges et de coopération afin de partager et enrichir les expériences et de toujours accroître l’interopérabilité des unités françaises. Celle-ci est d’autant plus nécessaire en lutte contre les mines, que ces opérations se font souvent dans la durée et nécessitent de nombreux moyens.
L’exercice de guerre des mines « East Dolphin 2017 », organisé et conduit conjointement par la France et les Emirats Arabes Unis (EAU), en est un bon exemple. Cette première édition s’est déroulée dans les eaux émiriennes du 15 au 23 mars 2017 avec la participation de nombreux alliés et partenaires du golfe Arabo-persique (« Gulf Cooperation Council »). Toutes les nations possédant des capacités de guerre des mines y ont participé : Arabie Saoudite, Oman, Koweït, Bahreïn, EAU, Qatar, États-Unis, Grande-Bretagne et France.
Cette force navale regroupant neuf marines avait pour objectif principal d’améliorer l’interopérabilité entre les participants afin d’être en mesure de conduire des opérations conjointes dans le domaine de la lutte contre les mines à même de rétablir la liberté de circulation du trafic maritime depuis la haute mer jusqu’en zone portuaire.
Chaque nation avait à cœur de montrer l’efficacité de son matériel et de ses savoir-faire face aux 23 mines d’exercice disséminées pour l’occasion. L’ensemble des exercices réalisés et la qualité des échanges démontrent la véritable prise en compte de la de la menace mines par les marines participantes, signant par la même le succès de cette première édition «East Dolphin».
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense