Les 30 membres d'équipage du navire de croisière le Ponant, dont 22 Français, qui étaient retenus en otage depuis le 4 avril, ont été libérés vendredi 11 avril matin.
Débarqués de la Jeanne d'Arc par hélicoptère le 14 avril matin, ils ont rejoint Paris à bord d'un Airbus militaire, où ils ont été accueillis par le Président de la République.
Les négociations conduites par l'armateur du Ponant avec les pirates ont permis leur libération sous la protection du dispositif mis en place par les armées. L'équipage, qui se porte bien, a été pris en charge à bord de la frégate Jean Bart d'où il a été héliporté sur la Jeanne d'Arc. Le porte-hélicoptère français se trouve au large de la zone du Ponant et dispose de moyens médicaux adaptés pour effectuer un bilan santé complet des membres de l'équipage du Ponant. Après avoir rallié Djibouti, l'équipage du Ponant sera rapatrié en France dès que possible. Le navire Ponant est actuellement pris en charge par la Marine nationale.
Intervention des forces armées françaises contre les pirates du Ponant
Le dispositif de protection et de surveillance mis en place par nos forces pour assurer le bon déroulement de cette libération a permis d'intercepter 6 pirates lors de leur exfiltration. Cette action a été conduite en souplesse par un détachement composé d'hélicoptères et de commandos Marine. Elle s'est déroulée sur le sol somalien, une fois les otages mis en sécurité et avec l'accord des autorités somaliennes. Les 6 pirates ont été transférés sur un bâtiment français.
Le rappel des faits
Le Ponant, battant pavillon français, et son équipage faisaient route dans le golfe d'Aden vers la Méditerranée le 4 avril lorsqu'il a été victime d'une attaque conduite par une dizaine de pirates armés à bord de deux petites embarcations. Le commandant du Ponant avait alors eu le temps de diffuser un message d'alerte avant que son navire ne soit neutralisé par les pirates.
Le Premier ministre a aussitôt déclenché l'alerte Pirate-Mer.
Les moyens maritimes et aéromaritimes français déployés sur zone ont été mobilisés, sous les ordres de l'amiral commandant la zone maritime de l'océan Indien (ALINDIEN). Quelques heures après avoir reçu l'alerte du Ponant, l'aviso Commandant Bouan était au contact visuel du navire piraté qu'il a suivi jusqu'à sa libération. Un bâtiment de la marine canadienne, présent sur zone également, a dépêché un hélicoptère qui a permis de récupérer les premières images du Ponant.
Après la prise du Ponant, les pirates ont suivi une route d'environ 850 km pour emmener le navire au mouillage devant Garacad, un village au Sud du Puntland, où ils sont arrivés le dimanche 06 avril en fin de journée. Le Commandant Bouan, au contact du Ponant, et un Atlantique 2 de Djibouti ont contrôlé en permanence l'évolution de la situation. Des unités d'interventions du GIGN, des commandos Marines et des services spécialisés ont été embarquées à bord des bâtiments français présents sur zone et se sont tenues prêtes à intervenir en cas de dégradation de la situation.
C'est la mise en oeuvre du plan Pirate-Mer et de la coopération interministérielle qui en découle a permis d'aboutir à la libération des otages le plus rapidement possible. La conduite opérationnelle de l'action gouvernementale et de la cellule de crise interministérielle étaient placées sous la responsabilité du ministre de la Défense, ALINDIEN assurant la conduite des opérations maritimes au niveau local.
Sources : EMA
Droits : Ministère de la Défense