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CLEMENCEAU 21 : Pour se préparer aux menaces futures, le groupe aéronaval retourne dans les années 1980

Mise à jour  : 06/05/2021

« DE CLEMENCEAU, DISCO IS DEAD. » Nous sommes dans le courant des années 1980. La France fait face à une menace d’ampleur et mobilise en urgence son Groupe aéronaval (GAN). La mission : être prêt à mener une opération de haute intensité impliquant une frappe vers la terre. Dotés de capacités de pointe, le groupe aéronaval et son aviation s’appuient sur la technologie de leur époque. En mer, la communication repose sur des liaisons radio. Les télécommunications par satellite ne sont pas encore d’actualité. 

La situation n’est pas aussi « rétro » qu’il y paraît. C’est avec l’objectif de se préparer aux menaces de demain que le GAN constitué autour du porte-avions Charles de Gaulle a conduit à la fin du mois d’avril 2021 l’entraînement « Back to the 80s » (Retour dans les années 80 ). L’investissement de nouveaux champs de conflictualité, dont l’espace fait partie, rend en effet de plus en plus sensibles les liaisons satellitaires. Afin de conserver tout son potentiel en combat de haute intensité, il est impératif pour le GAN, concentré de technologie dernière génération, de s’y préparer. 

 

En océan Indien dans le cadre de la mission CLEMENCEAU 21, le porte-avions et son escorte se sont ainsi volontairement placés en bulle d’opacité. Pendant 48 heures, tous les réseaux dépendants de la liaison satellitaire, notamment le téléphone, internet et intranet, ont été coupés, restreignant les échanges vers l’extérieur. 

 

La bulle dans laquelle s’est placé le groupe aéronaval est loin de constituer une rupture de communication. Pour pallier l’absence de satellite, les spécialistes des systèmes d’information et de communication à bord ont mis à profit  les liaisons à haute fréquence. Plus contraignant qu’une liaison satellite, ce dispositif, qui s’appuie sur des centres-relais sur le territoire métropolitain, outre-mer et à l’étranger, présente néanmoins plusieurs avantages : il s’agit d’une technologie qui reste fiable, discrète et résistante au brouillage. 

 

Au bilan, « Back to the 80s » est une réussite. Malgré la bulle d’isolement, les bâtiments et les aéronefs du groupe aéronaval ont suivi leur manœuvre, la liaison avec les états-majors a été maintenue et la frappe simulée a atteint sa cible. Doté de capacités de pointe, le groupe aéronaval confirme par cet entraînement sa résilience en contexte dégradé, et valide, à sa manière, son retour vers le futur. 

      

  

  

Depuis le 21 février 2021 et jusqu’à l’été, le Groupe aéronaval (GAN), constitué autour du porte-avions Charles de Gaulle est déployé dans le cadre de la mission CLEMENCEAU 21. Il participe à la lutte contre le terrorisme en intégrant l’opération CHAMMAL et est déployé dans des zones d’intérêts stratégiques en mer Méditerranée, dans l’océan Indien et dans le Golfe arabo-persique. La Task Force 473 contribue également à garantir la liberté de navigation et à sécuriser et défendre ces espaces stratégiques. Accompagné ponctuellement de frégates étrangères, le GAN témoigne de l’interopérabilité et du niveau de confiance existants entre la Marine nationale et ses alliés. 


Sources : État-major des armées
Droits : EMA