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CLEMENCEAU 21 : Campagne de tirs pour les aéronefs du groupe aérien embarqué

Mise à jour  : 07/05/2021

Du jeudi 29 avril au dimanche 2 mai, les aéronefs du Groupe aérien embarqué (GAé) déployés à bord du porte-avions Charles de Gaulle dans le cadre la mission CLEMENCEAU 21 ont mené une série de tirs d’exercices impliquant la Frégate de défense aérienne (FDA) Chevalier Paul et la Frégate multi-missions (FREMM) Provence, toutes deux intégrées au Groupe aéronaval (GAN). Cette séquence particulièrement rythmée et complexe, organisée dans le golfe d’Aden, a permis au GAN d’exercer ses capacités de projection de puissance et de maintenir le haut niveau de réactivité de ses bâtiments en matière de défense antiaérienne et antisurface.

Menée dans le cadre de préparation du deuxième volet du soutien du groupe aéronaval à l’opération CHAMMAL, cette série d’exercices a permis aux Rafale Marine d’effectuer un tir « Armement air-sol modulaire » (AASM) en version laser (SBU 64) et des tirs de bombes guidées laser GBU 12 dirigés sur des cibles préalablement larguées en mer. La sécurisation de l’espace aéromaritime était quant à elle assurée par un hélicoptère Caïman marine et un E2C Hawkeye.

 

Par ailleurs, et alors que le GAN manœuvrait au large de Djibouti, le GAé a également effectué un exercice de tir longue portée (long range strike) « pour travailler notre capacité de frappe dans la profondeur » explique le lieutenant de vaisseau (LV) Nils, commandant adjoint opérations du GAé. « Notre mission consistait à détruire une cible au moyen de deux missiles de croisière SCALP, dont nous avions simulé l’emport sur nos Rafale, en passant au travers d’une bulle de protection anti-aérienne mise en place par la FREMM Provence, qui incarnait notre ennemi. Dans le même temps, la FREMM était fictivement ciblée par d’autres Rafale Marine simulant l’emport de missiles air-mer AM39 en complément de la FDA Chevalier Paul, dotée de missiles mer-mer MM40 ».

 

Vu depuis la FDA, cet exercice de tir a été l’occasion d’éprouver ses capacités de lutte anti-aérienne, comme en témoigne le LV Emeric, officier de lutte antiaérienne « la mission première du Chevalier Paul a été d’assurer la défense aérienne du groupe aéronaval pour qu’aucun avion ne puisse le menacer. Le bâtiment devait par ailleurs garantir la discrétion électromagnétique du GAN pour qu’il soit difficilement détectable, contrant ainsi les capacités de détection de la Provence. Le Chevalier Paul s’est appuyé sur les informations qui lui étaient communiquées par l’E2C-Hawkeye pour localiser l’ennemi et participer à sa destruction. En effectuant un tir simultané avec les Rafale Marine, la frégate de défense aérienne a contribué à saturer les capacités de défense de la FREMM. Cet exercice a donc été particulièrement intéressant d’un point de vue tactique, entraînant notre équipage mais aussi celui de la FREMM avec un scénario multi-luttes crédible. ».

 

Pour le GAé aussi le retour d’expérience est positif, comme en témoigne le LV Nils : « Ces exercices ont démontré notre capacité à mettre en œuvre nos Rafale Marine à partir du porte-avions dans le cadre d’une mission complexe ainsi que des systèmes surface-air performants. Ils nourrissent notre réflexion sur l’emploi de nos armements et sur leur adéquation face aux nouvelles menaces ».

  

 

 

Depuis le 21 février 2021 et jusqu’à l’été, le Groupe aéronaval (GAN) - Task Force 473, constitué autour du porte-avions Charles de Gaulle est déployé dans le cadre de la mission CLEMENCEAU 21. Il participe à la lutte contre le terrorisme en intégrant l’opération CHAMMAL et est déployé dans des zones d’intérêts stratégiques en mer Méditerranée, dans l’océan Indien et dans le Golfe arabo-persique. La Task Force 473 contribue également à garantir la liberté de navigation et à sécuriser et défendre ces espaces stratégiques. Accompagné ponctuellement de frégates étrangères, le GAN témoigne de l’interopérabilité et du niveau de confiance existants entre la Marine nationale et ses alliés.


Sources : État-major des armées
Droits : EMA