Le 9 août en milieu d’après-midi, l’alerte incendie est déclenchée au sein de la Task Force Narvik. L’ensemble du personnel français a été prévenu qu’il s’agissait d’un exercice. Tous répercutent l’alerte et appliquent la procédure de lutte contre un incendie. Elle comprend notamment la sécurisation du site, la mise en œuvre des extincteurs et des modules incendie (une citerne de 2000L et un réseau de tuyaux) mais aussi l’assistance aux victimes et le guidage des sapeurs-pompiers irakiens.
Le scénario du jour prévoit un sinistre de grande ampleur : un feu gras dégageant une épaisse fumée à proximité du lieu de stationnement des véhicules provoquant l’asphyxie de deux personnes difficilement accessibles, car se trouvant à l’intérieur d’un véhicule blindé et la présence simultanée de fumée dans le bunker principal, imposant son évacuation.
Le commandant Pascal, responsable du camp de la Task Force Narvik et officier en charge des questions de sécurité incendie, décide de faire appel aux pompiers irakiens de l’ICTS. « A l’exception du général Kaled, commandant les moyens de soutien de l’ICTS, de son adjoint et du chef de section de la compagnie de garde ce jour-là, aucun pompier n’avait été prévenu qu’il s’agissait d’un exercice », précise-t-il. « Leur intervention a été rapide et efficace, s’il s’était agi d’un véritable incendie, des vies humaines auraient été sauvées et des moyens matériels préservés. »
Parallèlement à la maîtrise de l’incendie, les pompiers irakiens et les infirmiers français ont conjointement porté secours aux victimes, testant ainsi leur interopérabilité qui, malgré la barrière de la langue, s’est révélée très satisfaisante.
« Témoignage des relations pérennes et bénéfiques qu’entretiennent la Task Force Narvik et l’ICTS, le général Kaled a demandé à ce que ce type d’exercice bilatéral soit renouvelé, avec des scénarios plus complexes, notamment de nuit », souligne le lieutenant-colonel Jean-Yves, commandant la Task Force Narvik.
A l’issue de l’exercice, le détachement français a remercié les pompiers irakiens en les invitant à partager un moment de convivialité.
Lancée depuis le 19 septembre 2014, l’opération Chammal représente la participation française à l’OIR (opération Inherent Resolve) et mobilise aujourd’hui près de 1 100 militaires. À la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, l’opération Chammal repose sur deux piliers complémentaires : un pilier « formation» au profit d’unités de sécurité nationales irakiennes et un pilier « appui » consistant à soutenir l’action des forces locales engagées au sol contre Daech et à frapper les capacités militaires du groupe terroriste.
Sources : État-major des armées
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