Du 4 au 7 mai 2011, les militaires français accompagnés de deux compagnies de l’Armée nationale afghane (ANA) et d’éléments de la Police nationale afghane (ANP) ont mené l’opération Takrouna dans la vallée de Jagdalay. Cette opération consistait à reconnaître des villages potentiellement occupés par des insurgés, à partir de renseignements issus de la population.
Dans la nuit, les forces de la coalition débutent l’opération par une mise en place d’éléments d’observation. Dès le lever du jour, un dispositif d’appui est installé autour du village de Jegdaleh pour permettre à l’ANA de déployer un inner cordon (cordon de sécurité tourné vers le village).
Ce dispositif permet de procéder en sécurité, les 5 et 6 mai, à la reconnaissance du village. Les forces découvrent deux caches de munitions. La première contient plus d’un millier de cartouches, des bâtons de dynamite, des obus de 81mm…, détruits par la suite.
Quatre mines antipersonnel, placées entre la première et la seconde cache, sont également découvertes par les équipes françaises opérationnelles de déminage.
La deuxième cache abrite une petite fabrique d’IED (engins explosifs improvisés).
Le bataillon reste déployé jusqu’au 7 mai pour procéder aux dernières fouilles. Les investigations révèlent finalement que la dernière cache contient, en outre, 10 kilos d’explosifs, 75 détonateurs et 20kilos de poudre noire.
Cette opération a permis de préciser le nombre et les modes d’action des insurgés ainsi que leur influence sur la population. Les vastes caches découvertes et les armes et munitions saisies ont permis aux militaires français de porter un coup sensible à l’insurrection.
Sources : EMA
Droits : Ministère de la Défense et des anciens combattants