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Afghanistan : Focus sur le KANOC, centre des opérations de KAIA

Mise à jour  : 18/09/2014

Parmi les 250 militaires français présents en Afghanistan et au Tadjikistan, huit travaillent au sein du KAIA North Operations Center (KANOC) qui regroupe des militaires de treize autres nationalités.

Le KANOC est le centre des opérations de la partie militaire de l’aéroport international de Kaboul (KAIA). Sa mission est d’assurer en permanence la protection des 5 000 personnes présentes sur KAIA, et de garantir le bon fonctionnement de l’aéroport international de Kaboul. Il est pour cela organisé en quatre pôles :

  • AIR OPS (opérations aériennes) qui assure la gestion du parking militaire des avions de la coalition et gère les situations d’urgence de l’ensemble de l’aéroport (civil et militaire). En 2013, ce dernier a pris en charge 7 000 mouvements par mois, dont 4 800 étaient des aéronefs de la coalition. Au total, AIR OPS a assuré l’accueil de 18 000 passagers et 5 600 tonnes de fret par mois sur la plate-forme aéronautique militaire.
  • GROUND OPS (opérations terrestres) qui a pour rôle d’assurer la protection des militaires sur le camp de KAIA et aux portes d’entrée du site. Ce pôle initie et coordonne les actions de sécurité. Par exemple, en cas de véhicule suspect, GROUND OPS fait intervenir l’équipe EOD (Explosive Ordnance Disposal) et demande la mise en place d’une zone de sécurité par la police militaire internationale. Trois militaires français se relaient 24h/24 pour occuper, dans ce pôle, les fonctions de watchkeeper. Ils ont pour mission de gérer les demandes d’accès sur le camp et de suivre la main courante répertoriant l’ensemble des évènements d’une journée. En cas de danger, le watchkeeper lance l’alerte en activant la Giant Voice : ce système de hauts parleurs prévient l’ensemble du personnel sur le camp de la nature de l’incident et de la conduite à tenir afin que le personnel puisse se mettre à l’abri.
  • CCTV (Close Circuit TV) : les opérateurs CCTV assurent la surveillance vidéo du camp et de ses alentours à l’aide d’une quarantaine de caméras. Ainsi, en cas d’évènement suspect, les autorités présentes au KANOC peuvent suivre l’évolution des opérations et réagir au plus vite.
  • CRAM (Counter Rocket Artillery Motor) : ce système americain est capable de detecter et d’analyser des tirs de roquettes. L’alerte est alors donnée automatiquement à l’ensemble de KAIA. Les points d’origine et d’impacts des roquettes sont donnés à GROUND OPS pour qu’il puisse gérer l’attaque.

Le KANOC est dirigé par un officier supérieur français : le KANOC director. Son rôle est de coordonner les différents services de ce centre des opérations, de faire l’interface entre son équipe et les autorités de KAIA et de conseiller le commandement sur les mesures à prendre en cas d’attaque.

La France s’est engagée à assurer le commandement de KAIA jusqu’au 31 décembre 2014. Cette fonction consiste à assurer l’activité aérienne de l’aéroport civil et militaire, à garantir la protection de l’emprise de l’ISAF implantée sur l’aéroport international, et à fournir le soutien nécessaire aux 5 000 civils et militaires de la coalition stationnés sur cette emprise. Parallèlement, le commandant de KAIA concourt au transfert de responsabilité de l’aéroport civil aux autorités afghanes, dont l’échéance est elle aussi fixée au 31 décembre 2014.

Pour remplir sa mission, le général commandant l’aéroport dispose de près de 750 militaires et civils de 18 nationalités différentes, dont 75 militaires français.


Sources : EMA
Droits : Ministère de la Défense