29/01/10 - Afghanistan : stage de perfectionnement sur les engins explosifs improvisés (vidéo)

La menace représentée par les engins explosifs improvisés (EEI) est en évolution constante sur le théâtre afghan et nécessite une mise à jour permanente des connaissances et une adaptation des procédés.

Ce RETEX permanent est l'une des missions de la cellule contre IED de l'état-major de l'ISAF qui organise régulièrement des stages de mise à niveau sur les dangers des EEI au profit de militaires de la Coalition, instructeurs dans leurs unité. Un tel stage s'est tenu récemment sur la FOB de Nijrab.

Ce stage consiste en un perfectionnement puisque l'ensemble du groupe a déjà été formé en France. « Le but est bien de donner la compétence à chaque unité de poursuivre son entraînement sur le théâtre en formant des instructeurs car il est primordial de continuer l'instruction face à la menace évolutive qu'est l'engin explosif improvisé. On leur rappelle les fondamentaux en enrichissant la théorie de cas concrets et des savoir-faire des autres unités » nous explique le chef de bataillon F., coordinateur du stage.

Ce stage concerne toutes les unités, comme le souligne le coordinateur : « nous sommes partis d'un niveau très hétérogène puisque l'on avait à la fois des gendarmes déployés dans le cadre des POMLT, des sapeurs de toutes les unités présentes sur le terrain, des fantassins de la compagnie d'infanterie et également des personnes de l'état-major ; cette diversité a permis d'améliorer la qualité du stage».

Le programme a pour but d'améliorer les connaissances en EEI et de revoir les savoir-faire spécifiques liés à cette menace. Ainsi, les stagiaires commencent par une instruction sur les dernières innovations relevées sur le terrain, en l'occurrence pour le stage de Nijrab en s'appuyant sur les derniers EEI relevés dans la région de Kapisa. Ensuite, les stagiaires revoient leurs fondamentaux comme la reconnaissance de points particuliers, la réaction à la découverte ou à l'attaque par EEI, ou encore le contrôle de sécurité lorsque l'on débarque des véhicules. Tout enseignement théorique est systématiquement mis en pratique à de nombreuses reprises.

Le stage se conclut par un exercice de synthèse au cours duquel les stagiaires sont mis en position d'instructeurs. Les élèves empruntent le parcours avec une structure de section, configuration qu'ils retrouvent en opération. Originalité de l'exercice, ils sont contrôlés par leurs propres coéquipiers. « Cette phase est très importante car nous devons nous assurer que les stagiaires se comportent en instructeurs et délivrent les bons messages » confirme le coordinateur du stage. Il conclut "plus qu'un cours académique, la formation est autant un rappel de la doctrine otanienne qu'un partage d'expérience et chacun en est sorti je pense un peu plus grandi ».

Les membres de la cellule contre IED, composée d'une quinzaine de militaires et civils issus de différents pays participant à l'Isaf, dispensent leur différents savoir sur le terrain en fonction du public et surtout en fonction de la zone d'action de ces derniers. « Nous parcourons l'ensemble du pays par petites équipes et nous voyons toutes les unités de l'ISAF puisque les unités afghanes sont traitées par d'autres organismes » confirme un officier de la cellule.