Du 22 au 24 janvier 2009, le GTIA Kapisa a dirigé une opération mettant en oeuvre le bataillon français des troupes de montagne et un bataillon de l'armée nationale afghane avec les moyens d'appui de la FIAS dans la vallée d'Afghanya et de Ghayne au nord-est de Kaboul.
Cette troisième opération de grande envergure, baptisée « Belvédère », avait pour but d'évaluer la sécurité dans les fonds de vallée tout en allant à la rencontre des populations.
Au-delà de l'excellente coordination entre les différents acteurs qu'ils soient français, afghans ou américains, le commandant du GTIA Kapisa avoue être très satisfait des actions menées :
« Pour retrouver la sécurité en Kapisa, la tactique nécessite de mener simultanément des opérations coercitives dans les zones sanctuaires des insurgés et des opérations non coercitives dans les espaces qui ont été libérés de leur joug. Toutes les opérations que nous menons dans cette province non stabilisée visent à réduire petit à petit la sphère d'influence de nos ennemis», déclare le colonel Le Nen.
Plusieurs obus et du matériel utilisés pour réaliser des engins explosifs improvisés (Improvised Explosive Device) ont été récupérés par les sapeurs du GTIA Kapisa.
Lors de cette opération, la population a fait l'objet d'une attention particulière. « Le retour à la paix et à la sécurité en Kapisa ne pourra se faire sans une adhésion des habitants de ces vallées », explique le chef des opérations du GTIA.
Ainsi, en amont de l'opération, une action civilo-militaire impliquant le CIMIC français (Civil Military Cooperation), la PRT américaine (Provincial Reconstruction Team) et l'armée nationale afghane a été organisée dans la clinique de Garay. Outre la distribution d'effets pour l'hiver, les villageois du district ont pu profiter de l'assistance de médecins français et américains venus apporter leur soutien à leurs homologues afghans.
Puis, le jour même de l'opération, une équipe a été spécialement envoyée au contact de la population pour lui en expliquer les raisons. Une shura (assemblée locale) comprenant près de 25 maleks (autorités locales) a été organisée à l'entrée de la vallée de Ghayne au moment où les soldats commençaient l'opération de reconnaissance avec les forces de sécurité nationales.
Les autorités locales ont manifesté leur satisfaction devant cette volonté affichée de transparence : « Cette volonté de communiquer honore les forces françaises dans notre province », déclare Abdul Mohammad S., malek d'un village.
Environ 3400 militaires français sont présents en Afghanistan, au Tadjikistan, au Kirghizistan et en océan Indien, dans le cadre des opérations de la FIAS et de l'opération Enduring Freedom (OEF). Parmi eux, 2800 militaires français sont engagés sur le territoire afghan.
Sources : EMA
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