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26/03/07 - Afghanistan : l'effet OQAB Magnet

Mise à jour  : 28/06/2010

Du 3 au 8 mars 2007, le Regional Command Capital (RC-C) a mené conjointement avec l'armée nationale afghane (ANA), la police et les forces de sécurité afghanes (ANSF) une importante opération dans le district de Surobi, un des axes majeurs qui mène à Kaboul. Son but était de sécuriser ce district, dont la population subissait la loi des trafiquants et des insurgés, afin de favoriser son développement.

Basée sur un concept qui avait déjà fait ses preuves, en décembre 2006, lors de la dernière opération du RC-C, dans la vallée de Musahi (au Sud de Kaboul), cette opération a bénéficié d'une plus grande implication des forces de sécurité afghanes. " En 6 jours, les forces nationales de sécurité et l'ISAF, ont pris le contrôle de toutes les vallées du district de Surobi, sans tirer un coup de feu. C'est bien le signe que nos efforts quotidiens pour gagner la confiance de la population ont payé " a déclaré le général Pierre de Villiers, commandant le RC-C, en présence des généraux Esmatullah et Aman, respectivement chef de la police de Kaboul et chef d'état-major du 201ème corps.

Le nom de l'opération n'avait pas été choisi au hasard

Comme l'aimant qui attire et qui repousse, les forces engagées, les représentants locaux et les représentants du gouvernement ont cherché à attirer la population et à repousser ceux qui ne faisaient pas le choix de la paix.

" Dans ce district les indécis ont, semble-t- il, fait le bon choix. Ils ont rejoint tous ceux qui veulent faire progresser leur région et qui savent que le développement n'est pas possible sans sécurité. Nous devons respecter la culture afghane, mais la population doit nous aider a promouvoir la sécurité. " a précisé le COM RC-C.

L'implication des ANSF : une direction coordonnée réussie

Pour cette opération, le RC-C a proposé aux forces de sécurité afghanes de s'impliquer durant toutes les phases de l'opération. Très présents dès la planification, lors des travaux d'état-major et des reconnaissances terrain, les officiers afghans se sont parfaitement appropriés l'opération. Pour la première fois, ils ont réellement co-dirigé une opération de l'ISAF, de la planification à la conduite.

" Oui, OQAB Magnet c'est notre opération et nous sommes très satisfait du travail réalisé sur le terrain avec le RC-C " ont confirmé les généraux Esmatullah et Aman. Véritable coeur de cette opération, le " CP joint " a facilité la coordination des actions menées dans la zone d'opérations et le travail des forces de sécurité déployées, quelque soit le ministère.

" L'accueil réservé par la population à l'ensemble des forces est notre plus grande victoire. Finalement notre meilleure arme, c'est la population qui nous soutient et qui sait parfaitement ce qui ce passe sur ses terres. L'ennemi est parfois dans la population, mais elle est aussi notre amie" a précisé le COM RC-C. Les phases de sécurisation ont été simultanément accompagnées d'actions d'aide aux plus démunis. Soldats et policiers de toutes les nationalités ont participé à la distribution des dons dans les villages traversés.

Alors que la majorité des 1000 hommes du RC-C engagés dans cette opération, ainsi que les renforts de l'ISAF et plus particulièrement du Regional Command Est (RC-E), rejoignent leurs casernements, une autre phase débute. Elle doit consolider la sécurité et permettre le développement durable de ce district avec l'appui du gouvernement, des ONG , de la communauté internationale, … Bien avant cette phase, des projets répondant parfaitement aux besoins exprimés par la population ont déjà vu le jour. Des cliniques, des écoles garçons et filles, ont été réalisées par l'ISAF avec le soutien du gouvernement afghan ces dernières semaines dans ces vallées.

Par ailleurs, le colonel Seigle, commandant le bataillon français du RC-C, a exprimé sa satisfaction de travailler avec l'ANA et la police sur le terrain. Tous les exercices menés en commun avant cette opération ont, tout d'abord, complété leur formation de base et ont surtout permis sa réussite. " La population de Surobi a découvert son armée, son équipement. Elle n'avait pas eu l'occasion de voir ses soldats dans ces vallées. L'accueil a été très chaleureux. La police de SUROBI est maintenant mieux équipée et sera plus présente dans ce district a nos côtés."


Sources : EMA
Droits : Ministère de la Défense