Le 21 janvier 2009, au camp de Warehouse 6 militaires français ont donné volontairement leur sang au profit de la victime civile d'un attentat suicide qui a eu lieu à Kaboul le samedi 17 janvier 2009.
Cette « opération de sauvetage » pour un afghan dont le pronostic vital était engagé a été déclenchée très rapidement dès son transfert à l'hôpital militaire du camp de Warehouse le mardi 20 janvier. Souffrant d'une perforation du foie et du poumon, il devait être impérativement transfusé avant toute opération.
Le Groupement Médico-chirurgical a fait appel aux volontaires déjà répertoriés par les médecins d'unité. Cette procédure rapide a permis de contacter tous les donneurs français compatibles présents sur le camp. 450 millilitres de sang ont été prélevés à chacun des six donneurs. Avant d'être transfusé, le sang est analysé par un biologiste sur place.
« Il est tout à fait normal de donner son sang pour une victime d'attentat, cela renforce d'autant plus mon sentiment d'utilité sur ce théâtre » précise un lieutenant, un des six donneurs. Un médecin d'unité ajoute que ce don contribuera très certainement à sauver la victime et rappelle que la générosité d'autres donneurs avait déjà sauvé la vie d'un patient civil lors d'un précédent attentat début novembre 2008.
Le Groupement Médio-Chirurgical du camp de Warehouse consacre une partie de son activité à la population afghane grâce à des consultations, des hospitalisations ou des aides médicales à la population. En 2008, plus de 7000 consultations ont été assurées et 630 hospitalisations ont été effectuées.
La population civile afghane est la première victime des actes de terrorisme aveugle. Lors de l'attentat suicide du 17 janvier, outre le kamikaze, un civil afghan a été tué, quatre soldats américains et 19 civils afghans ont été blessés.
Sources : EMA
Droits : Ministère de la Défense