17/09/09 - Afghanistan : les NOSA de Kandahar

Trois Mirage 2000 D opèrent depuis la base de Kandahar dans le sud de l'Afghanistan. Ces appareils biplaces embarquent un pilote, installé à l'avant, et l'officier système d'armes (NOSA) placé à l'arrière.

Le capitaine M., 30 ans, effectue son troisième séjour en Afghanistan en tant que NOSA. Depuis son arrivée à Kandahar en juillet 2009, il totalise environ 110h de vol. « Mon rôle, explique-t-il, est d'assurer la navigation et de délivrer l'armement. A ce titre, je prépare le plan de vol et précise au pilote la direction et le cap à prendre, Je contrôle l'ensemble des moyens optroniques tandis que le pilote reste concentré sur le vol de son appareil ». Ce rôle nécessite donc la maîtrise de la navigation ainsi que celle l'avionique (ordinateurs de bord, radars, guidage des armements, optronique).

Le « nav' », comme on les appelle, donne de la rapidité dans l'exécution de la mission et plus de sérénité à bord du chasseur. Par exemple, lors des missions délicates nécessitant un « suivi de terrain », ou lors d'un appui aérien à basse altitude (close air support) le navigateur permet au pilote de se concentrer sur la manoeuvre de l'appareil qui évolue à 900 km/h à 130 mètres au dessus du sol ».

En Afghanistan, chaque équipage de Mirage 2000 D effectue en moyenne 6 sorties par semaine, ce qui représente 18 heures de vol environ, incluant 1 ou 2 ravitaillements. Certaines missions peuvent même durer jusqu'à 6 heures et nécessiter 3 ravitaillements. L'appui aérien à basse altitude représente la majorité des missions. Dans ce cadre, c'est encore le NOSA qui assure le dialogue avec le joint terminal attack controller, chargé au sol de la désignation de la cible. Le navigateur donne toutes les informations dont le pilote va avoir besoin pour positionner son avion correctement par rapport à la cible désignée.