Dans le cadre de la coopération médicomilitaire franco-afghane, le médecin colonel Abdullah Waïdi, est actuellement en formation à l'HIA Bégin. Médecin militaire depuis plus de quinze ans, il est chef du service de médecine interne de l'hôpital militaire de Kaboul.
Pourquoi avez-vous choisi de suivre une formation en France ?
A Kaboul, j'ai pu étudier le français pendant trois ans. Ma maîtrise de la langue m'a permis d'accéder à ce stage en France. Il existe une relation amicale entre nos deux pays. Les médecins du groupement médicochirurgical et ceux de l'hôpital militaire de Kaboul collaborent ensemble. Le fait que le médecin-chef de l'hôpital militaire de Kaboul soit francophone est un élément moteur de cette coopération. Par exemple, trois fois par semaine, un médecin militaire français vient dispenser des cours dans notre hôpital. Depuis la reprise des relations avec la France, votre pays a contribué à la formation de plusieurs médecins militaires afghans. C'est une chance pour moi de pouvoir à mon tour en bénéficier.
Quel est votre regard sur la pratique de la médecine militaire dans votre pays ?
L'Afghanistan est actuellement en guerre. Il faut faire au mieux avec les moyens que l'on trouve sur place. Aujourd'hui, la situation commence peu à peu à s'améliorer dans ce domaine. Des pays comme la France et l'Allemagne nous aident à nous équiper avec du matériel moderne. Surtout, ils nous apprennent à nous en servir. Nous avons des échanges réguliers avec les médecins du groupement médicochirurgical de Warehouse afin de moderniser notre pratique.
Comment s'est déroulé votre stage en France ?
Accueilli à l'HIA Bégin mais également à l'HIA Percy, je prends part à l'activité quotidienne de plusieurs services. Je participe aux consultations et aux visites des patients. J'assiste aux rapports et aux réunions. En Afghanistan, les maladies du sang telles que la leucémie sont très fréquentes. J'approfondis mes connaissances sur ces maladies et j'apprends les derniers traitements qui me seront très utiles par la suite. Je suis très admiratif du centre de traitement des brûlés de Percy. Le service d'hématologie de cet hôpital m'a également beaucoup impressionné. Actuellement, je suis dans le service de médecine interne de Bégin.
De retour en Afghanistan, de quelle manière allez-vous mettre à profit cet enseignement ?
A mon retour, je pourrai mettre en pratique les savoirs acquis. Je vais pouvoir soigner les patients avec une meilleure connaissance de leurs pathologies et de leurs traitements. J'aurai aussi un rôle de conseiller auprès des autres médecins. Je vais également donner des conférences, notamment sur les nouveaux traitements, les procédures thérapeutiques et les protocoles de surveillance appris en France.
Sources : Service de santé des armées
Droits : Ministère de la Défense