Les 2 et 3 mai 2010, la Task Force Black Rock a mené, en coopération avec l'armée et la police afghanes, l'opération « Black Centaur I » dans la vallée d'Afghanya en Kapisa. Elle avait pour but de contrer les réseaux d'insurgés et se rapprocher de la population pour des missions de sécurisation.
Pour concrétiser cette volonté, des cadres du 2e régiment étranger du génie (2e REG), spécialistes des munitions non explosées (UXO), se sont rendus à l'école de Maktab, près de la base avancée de Nijrab, afin de sensibiliser les professeurs afghans aux dangers des UXO. Pour assurer le bon déroulement de cette mission, une section du GTIA, en collaboration avec des policiers afghans, avait, auparavant, sécurisé la zone de l'école.
Après s'être fait expliquer les différents modèles de munitions ainsi que les consignes en cas de découverte d'un engin explosif, des professeurs ont, à leur tour, expliqué à leurs élèves, âgés de 6 à 15 ans, les premiers réflexes à adopter en présence d'un objet suspect. « Il ne faut pas y toucher, mais s'en éloigner et appeler tout de suite le numéro que les soldats français nous ont donné. Cet objet peut exploser si vous y touchez ! » explique le professeur. Ce numéro est celui d'une ONG (organisation non gouvernementale), spécialiste en destruction d'engins explosifs non explosés.
C'est la première fois que les forces françaises effectuaient une telle sensibilisation envers une population d'écoliers, souvent la plus exposée. En 2009, selon le rapport annuel de l'ONU, les IED (engins explosifs improvisés) posés par les insurgés ont fait près de 900 morts parmi les civils afghans.
Sources : EMA
Droits : Ministère de la Défense