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Libye : Ian et Mike, officiers britanniques engagés dans l’opération Harmattan

Mise à jour  : 06/04/2011

Le capitaine Ian A. et le lieutenant de vaisseau Mike P. sont britanniques. Le premier est navigateur dans la Royal air Force, l’armée de l’Air britannique, le second est contrôleur dans la Royal Navy. Leur point commun : ils vivent l’opération Harmattan aux côtés des militaires français, respectivement intégrés à l’escadron de chasse 3/3 Ardennes et au sein du groupe aéronaval. Rencontres avec ces deux officiers sur la base aérienne de Solenzara et à bord du porte-avions Charles de Gaulle en mer Méditerranée.

Capitaine Ian A : « Depuis juin 2009, je suis intégré en tant que navigateur à l’escadron 3/3 Ardennes. Pour m’engager dans l’opération Harmattan et suivre le reste de mon escadron, j’ai d’abord obtenu l’accord du Royaume-Uni, via notre ambassade à Paris. La réponse a été immédiate et, depuis, j’accompagne un pilote français sur ses missions au-dessus de la Libye.

Lieutenant de vaisseau Mike P. : « Pour ma part, je suis affecté depuis huit mois à bord du Charles de Gaulle, pour une durée de deux ans. J’ai vécu le début de l’opération Harmattan comme tous les marins du « Charles » : je rentrais tout juste d’une opération de cinq mois en océan Indien, Agapanthe 2010. J’ai refais mon sac, embrassé mon épouse qui vit avec moi à Toulon et je suis parti !

Depuis le départ, je vis pleinement la mission, en totale intégration avec l’équipage. Je participe aux opérations à bord du Charles de Gaulle comme j’aurais pu le faire sur un bâtiment de la Royal Navy. Je pense que les échanges entre armées alliées sont déjà très enrichissants en temps normal ; en temps de crise, ils deviennent un atout pour la conduite des opérations.

Capitaine Ian A. : « pour moi, cet échange est idéal : avoir un officier britannique dans un escadron français et un officier français dans un escadron anglais, c’est constructif pour les deux armées. Chaque jour, on apprend de nouvelles choses, des méthodes différentes, une manière inédite d’appréhender la mission. Open mind, comme on dit en anglais. Ca ouvre l’esprit !

À mon niveau, la relation avec les militaires français est extraordinaire, particulièrement en contexte d’engagement opérationnel, comme en ce moment. Je fais le même travail qu’un navigateur français et je rends compte de mes missions aux Français. Je respecte les règles d’engagement françaises… en bref, ici, je suis un Français ! ».

Lieutenant de vaisseau Mike P. : « Pour moi aussi, l’intégration est parfaite. Même si je reste à 100% supporter britannique quand il y a un match de rugby entre la France et le Royaume-Uni ! Et puis, l’ambiance à bord est très proche de ce que j’ai connu sur les navires britanniques.

Je ne regrette donc pas d’avoir postulé pour cet échange en France. J’y ai pensé parce que la Fleet Air Arm, l’équivalent britannique de l’aéronautique navale, n’a actuellement plus de chasseurs. Je me suis dit que ce serait donc enrichissant pour moi d’être affecté sur le Charles de Gaulle. L’expérience accumulée me sera utile avec la mise en service des nouveaux porte-avions de la Royal Navy ».

Capitaine Ian A. : « Je n’ai pas hésité non plus avant de venir en France : j’ai révisé mon Français, j’ai pris contact avec des pilotes et des navigateurs anglais qui avaient déjà réalisé des échanges. Et, en juin 2009, je suis arrivé à l’escadron de chasse 3/3 Ardennes à Nancy pour un échange de trois ans. Aujourd’hui, avec notre engagement dans l’opération Harmattan, je ne regrette absolument pas ce choix ».


Sources : EMA
Droits : Ministère de la Défense et des anciens combattants