Du 15 au 18 juin 2014, suite à une action préalable de renseignement, le groupement tactique interarmes (GTIA) « de Boissieu » a engagé une partie de ses éléments dans une action au nord-ouest de la République Centrafricaine pour reconnaître une zone fragilisée par la présence avérée de groupes armés.
Depuis sa base opérationnelle avancée (BOA) de Bouar, le poste de commandement (PC) du GTIA « de Boissieu » a déclenché le 15 juin avant l’aube, sur un très court préavis, une opération de reconnaissance offensive au nord-ouest du pays, près de la frontière tchadienne. L’opération a été menée par des éléments positionnés à Bossangoa, 250km plus au nord, sur ERC-90 Sagaie.
L’objectif pour la force Sangaris était de mettre fin aux agissements de milices armées dans la région, de prévenir toute exaction et de rassurer les populations. Progressant en direction de Boguila et appuyé par des moyens aéromobiles, le détachement a atteint la localité de Nana Bakassa après une longue progression sur des pistes difficiles. Après renseignement auprès des autorités locales rencontrées dans les villages, l'effort a été porté sur les localités de Kouki puis de Bodjobo, toujours plus au nord.
Après la fouille du dernier village, vidé de sa population qui s’était réfugiée en brousse, la force a procédé au désarmement de « miliciens » surpris par la rapidité de la manœuvre. Leurs armes ont été saisies et les soldats français ont poursuivi les investigations dans la localité en maintenant une posture de contrôle de zone.
Déclenchée sur renseignement, cette opération de plusieurs jours a permis de contraindre un groupe armé qui menaçait la population. Grâce à la rapidité de sa manœuvre, la force Sangaris a montré aux populations isolées sa détermination à lutter contre les zones de non droit.
Environ 2000 militaires français sont actuellement déployés dans l’opération Sangaris, aux côtés des 5800 hommes de la MISCA. Lancée le 5 décembre 2013 par le Président de la République, l’opération Sangaris vise à rétablir une sécurité minimale en République Centrafricaine et à faciliter la montée en puissance de la MISCA, ainsi que son déploiement opérationnel.
Sources : EMA
Droits : Ministère de la Défense