Point de situation sur les opérations de la force Sangaris, engagée en République centrafricaine, du 20 au 27 novembre 2014.
La montée en puissance de la MINUSCA a permis aux forces françaises, dès le mois d’octobre, de recentrer leur dispositif dans les zones les plus sensibles (la capitale et la zone est du pays du pays). Plusieurs semaines après le déploiement de la force de l’ONU, la force Sangaris entame une adaptation de son dispositif sur un format de « force de réaction rapide » au profit de la MINUSCA. Elle sera marquée par une baisse des effectifs et une densification des moyens. Dans ce cadre, une compagnie de combat rejoindra la France dans les jours à venir. Parallèlement, deux hélicoptères Tigre sont arrivés au sein de la force Sangaris. Ils ont effectué leur premier vol opérationnel le 26 novembre.
Dans la zone de déploiement de la force Sangaris, la situation est marquée par une dynamique de politisation des différents groupes armés. Ce mouvement se traduit par un morcellement de l’ex-séléka qui découle d’un cycle d’assemblées générales qui se sont tenues dans différentes villes à l’est du pays, ainsi que par des jeux politiques au sein des différentes factions des anti-balakas. La force Sangaris reste vigilante devant cette situation qui peut aboutir à de nouvelles tensions liée à des manifestations ou à la réunion de différents responsables de mouvances.
Environ 2 000 militaires français sont actuellement déployés dans l’opération Sangaris, aux côtés des 6 700 hommes de la MINUSCA. Lancée le 5 décembre 2013 par le président de la République, l’opération Sangaris vise à rétablir un niveau de sécurité minimal en République centrafricaine et à accompagner la montée en puissance progressive de la mission de l’ONU.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense