Point sur les opérations de la force Sangaris, engagée en République centrafricaine, du 21 au 28 août 2014.
La force Sangaris compte quelques 2 000 hommes. Elle est déployée à Bangui et à Boda avec le GTIA Acier, de Bouar à Bossangoa avec le GTIA de Boissieu et de Sibut à Bambari avec le GTIA Magenta. Les effectifs d’EUFOR-RCA sont de 700 hommes, dont 250 militaires français, et les effectifs de la MISCA sont de 6 000 hommes.
A Bangui,après les violents affrontements survenus le 20 août dans le 3earrondissement entre les forces internationales et des groupes armés, la situation sécuritaire tend à se stabiliser.
Au fil de la semaine, le GTIA Acier est resté dans une posture visant à contenir la menace et a ainsi maintenu son dispositif de protection immédiate aux abords du quartier Fatima afin de parer à tout éventuel regain de violence.
Le 26 août, le CEMA s’est rendu en visite officielle sur le théâtre. Il a pu échanger directement avec les soldats du GTIA Acier et de l’EUFOR engagés dans les récents affrontements à Bangui. Il leur a exprimé sa grande satisfaction à l’égard de leur professionnalisme notamment dans la maitrise du feu. Les différentes entrevues avec notamment Madame Samba Panza, chef de l’Etat de transition, ont permis au CEMA de rappeler la nécessaire complémentarité des actions de la force Sangaris avec l’ensemble des acteurs internationaux et nationaux pour la résolution de la crise en Centrafrique.
A Boda, les tensions entre groupes armés ont été exacerbées par les événements du 20 août à Bangui. La MISCA a de nombreuses fois été prise à partie. Le GTIA Acier a dû intervenir en appui de la force africaine afin d’empêcher les exactions. Le 24 août, le général Bellot des Minières, commandant la force Sangaris s’est rendu à Boda où il a évoqué, en présence du chef de corps de la MISCA congolaise, la situation sécuritaire de la région avec les autorités locales.
Dans l’ouest, la situation est restée calme. La MISCA a continué à assurer seule l’escorte des convois le long de la Main Supply Road (MSR) permettant la libre circulation de 104 poids lourds entrants et 60 poids lourds sortants.
Depuis les derniers événements à Batangafo, le GTIA de Boissieu s’est peu à peu désengagé, laissant à la MISCA la responsabilité de la situation sécuritaire dans la ville.
A Bouar, des évolutions notables ont été réalisées. En effet, le 22 août, la première audience pénale depuis 2012 a eu lieu. Cet événement témoigne d’un niveau de sécurité très satisfaisant dans cette zone. L’action sécuritaire du GTIA de Boissieu, dans la région, aux côtés de la MISCA, a contribué à rétablir le système judiciaire.
Dans l’est, entre le 21 et le 25 août, le GTIA Magenta a effectué une action de reconnaissance sur l’axe Bambari-Ippy-Bria au moyen d’un sous groupement itinérant. Ce mode d’action, tout juste initié, permet à la force d’affirmer sa présence sur une zone plus étendue.
Le 25 août en fin d’après-midi, la situation s’est dégradée dans le centre-ville de Bambari où des combats entre groupes armés ont éclaté. Le GTIA Magenta a mis en place un dispositif renforcé afin de protéger les populations. Les unités déployées ont essuyé quelques tirs isolés, sans dommage pour la force.
Environ 2 000 militaires français sont actuellement déployés dans l’opération Sangaris, aux côtés des 6 000 hommes de la MISCA. Lancée le 5 décembre 2013 par le Président de la République, l’opération Sangaris vise à rétablir une sécurité minimale en République Centrafricaine.
Sources : EMA
Droits : Ministère de la Défense