Le 13 juin 2013, les éléments français au Tchad (EFT) ont effectué un exercice de largage de parachutistes sur la zone de mise à terre de Bakara, à 20 kilomètres au sud de N’Djaména.
Dans le cadre d’un entraînement, une quarantaine de parachutistes ont participé à une séance de saut à ouverture automatique (OA) à une altitude de 300 mètres, et ouverture retardée (OR) à une altitude de 3600 mètres. Les parachutistes du 1er régiment du train parachutiste (1er RTP), du 3e régiment du matériel (3e RMAT) et les commandos parachutistes de l’air (CPA) ont été largués à partir d’un avion Hercules C130 du groupement air.
La veille, les principaux acteurs de la séance de saut ont participé à une réunion Air-Terre (RAT), dirigée par le directeur de séance et rassemblant le commandant de bord de l’avion, le chef de largeur et le chef d’avion. Le chef d’avion est le militaire sous les ordres duquel est placé l’ensemble des sautants en dehors de la phase de saut. Durant cette réunion, le directeur de séance a présenté les procédures particulières pour ce largage (recalages des procédures de sécurité, limitations).
Le 13 juin au matin, la séance de saut s’est déroulée en trois phases : tout d’abord la préparation des « sautants » : rappel des règles de sécurité, perception des parachutes dorsaux et ventraux, équipement des parachutistes sur ordre du chef d’avion. Puis l’embarquement dans le C130 aux ordres du chef largueur, phase pendant laquelle se font les dernières vérifications de sécurité. Enfin, la troisième phase est celle du saut en lui-même : les parachutistes en OA sautent simultanément par les portes latérales lorsque le « vert » est ordonné par le commandant de bord. Enfin, les chuteurs opérationnels (OR) se lancent par la tranche arrière à 3600m d’altitude aux ordres du chef largueur.
Bien que réalisé sans cadre tactique, cette séance d’aérolargage a requis un haut niveau de technicité. En effet, la zone de Bakara se situe dans une zone inondable en bordure immédiate du fleuve Chari. Elle est régulièrement balayée par des vents forts, ce qui rend la précision du largage aussi délicate qu’indispensable.
Le bilan de l’exercice est très positif pour l’équipage du C130 et l’ensemble des parachutistes, qui maintiennent ainsi leur aptitude à intervenir à tout moment par la voie des airs sur l’ensemble du territoire tchadien.
Les éléments français au Tchad (EFT) de la Force Epervier assurent deux missions permanentes : conformément à l’accord de coopération technique signé entre la France et le Tchad, ils apportent un soutien logistique (ravitaillement, carburant, transport, formation) ainsi qu’un appui renseignement aux forces armées et de sécurité (FADS) tchadiennes. Ils garantissent également la protection des intérêts français et, tout particulièrement, la sécurité des ressortissants français résidant au Tchad. Parallèlement à leurs missions permanentes, les EFT assurent également l’intégralité du soutien aux moyens de la composante Air (chasse et transport) stationnés à N’Djamena et engagés dans l’opération Serval.
Sources : EMA
Droits : Ministère de la Défense