Point de situation depuis le jeudi 21 mars 18h00 jusqu'au 25 mars 18h00
Au cours de ces derniers jours, les opérations aériennes se sont poursuivies avec 105 sorties, notamment dans la région du massif des Adrar et dans le centre du pays de Gao à Tombouctou. Une dizaine de sorties a été dédiée à l’appui des troupes au sol, un peu plus d’une trentaine au transport de nos forces et de nos matériels, les autres sorties étant consacrées au soutien des opérations.
Au sol, les opérations se poursuivent.
Au centre, les unités de la force Serval, depuis Gao, Tombouctou et Ménaka poursuivent leurs opérations. A Menaka, le bataillon nigérien de la MISMA est désormais responsable de la sécurité, ce qui marque une belle avancée dans le transfert de responsabilité des zones aux forces africaines.
A Tombouctou, dans la nuit du 20 au 21 mars, un véhicule piégé a explosé contre un check point de l’armée malienne à l’entrée sud de l’aéroport. Plusieurs échanges de tirs ont eu lieu avec des groupes terroristes tentant de s’infiltrer dans la zone de l’aéroport.
Les éléments de l’EAE sont intervenus afin d’appuyer les forces armées maliennes et de neutraliser les infiltrations des groupes terroristes. Parallèlement, une patrouille de Mirage 2000D a appuyé l’action des troupes au sol. Bien que les échanges se soient poursuivis une bonne partie de la nuit, cette action combinée des forces a permis de neutraliser plus d’une dizaine de terroristes. Un soldat malien a été tué et plusieurs autres blessés.
Le 22 mars, afin de sécuriser la zone, l’EAE a réalisé plusieurs reconnaissances sur les rives du fleuve Niger.
A Gao, la situation sécuritaire reste sensible. Les éléments français du GTIA 2, du GAM et les soldats maliens poursuivent donc leur patrouilles de sécurité, notamment dans la région de Djebock.
Le 23 mars, au nord de Gao, le GTIA 2, a appuyé les forces armées maliennes qui ont mené une opération de fouille sur l’île de BERA. Une dizaine de suspects a été arrêtée par les forces armées maliennes. Bien que cette opération n’ait donné lieu a aucun contact avec les éléments terroristes, elle aura permis de marquer la présence et la détermination des forces dans cette zone.
Dans la nuit du 23 au 24 mars, une dizaine de terroristes a lancé une attaque sur un poste de police dans le centre ville de Gao. Une section sur VBCI du GTIA2, qui était en patrouille, a été engagée afin d’appuyer les forces armées maliennes. La brigade Serval a déclenché sa QRF (2 sections sur VBCI) à partir de la plateforme aéroportuaire de la ville.
Au matin du 24 mars, les FAM ont de nouveau été prise à partie dans la zone de l’hôpital. La QRF de la brigade a été de nouveau déclenchée. En fin de journée, la situation était redevenue calme dans la ville. Cette action a permis de neutraliser une demie douzaine de terroristes. Un soldat des FAM a été tué et 4 autres blessés.
Enfin, non loin de la frontière burkinabaise, l’opération GOMOU 2 menée par les FAM, dont l’état major basé à Gossi est soutenu par le détachement de liaison français, s’est déroulée sans incident. Au bilan, les FAM ont découvert un dépôt logistique, 7 fûts, dont 3 remplis de carburant, 3 motos, une foreuse et d’importantes quantités de vivres.
Au Nord, dans le massif de l’Adrar, les GTIA 3 et GTIA TAP ont terminé leurs opérations offensives sans rencontrer d’opposition, mais avec un bilan de saisi de matériels de logistique ennemi conséquent. Le GTIA TAP a regagné Tessalit. Le GTIA 3, appuyé par les GCP (groupe de commandos parachutistes), a rejoint l’Est du massif des ADRAR, pour continuer la fouille de positions identifiées comme ayant été occupées par les terroristes. Cette action a permis de découvrir des obus de 122 et de 120mm, 4 caisses de fusées PG9, des mortiers de 60mm et quelques mines.
Sources : EMA
Droits : Ministère de la Défense