Avec l’opération Serval, la France a montré sa capacité à projeter rapidement une force de 4 000 hommes sur un théâtre aux fortes élongations, lui-même éloigné de la métropole.
Les engagements tactiques sont les plus visibles, mais une telle opération n’est possible que parce que le soutien remplit, dans la durée, sa mission avec réactivité. Dans ce domaine, le soutien par les bases de défense constitue un pilier indispensable pour l’ensemble du soutien à l’opération Serval.
Dès le début de l’opération, le centre de pilotage et de conduite du soutien (CPCS) s’est appuyé sur son bureau activités et ses spécialistes en administration générale et soutien commun (AGSC). Son action au profit direct de Serval s’est alors articulée autour de deux axes principaux.
D’une part, le personnel des GSBdD constitue un réservoir de forces que le CPCS a mobilisé, en identifiant et désignant le personnel pour contribuer à armer la partie AGSC du soutien à l’opération Serval. A ce jour, 151 militaires appartenant à 25 BdD ont été projetés au Mali. Dès les premières heures de l’opération et depuis plus de quatre semaines, les BdD se sont ainsi mobilisées, confortant leur rôle essentiel dans la génération et la projection d’une force de soutien. C’est le cas de ces trois militaires du groupement de soutien de la base de défense (GSBdD) de Belfort désignés pour être déployés le 16 janvier. Ils ont embarqué sur le Dixmude le 19 janvier avec le GTIA2, armé par le 92ème RI. Ils sont assistant comptable, responsable habillement et magasinier. Pour le caporal-chef Alexandre, qui fait partie des trois militaires du GSBdD de Belfort projetés au Mali pour soutenir la force, « cette mission sera certainement très intéressante, car une fois sur place, tout reste à faire ».
D’autre part, le CPCS a également piloté les missions d’appui à la projection sur le territoire national, afin de contribuer au déploiement de la force. Plus concrètement, et grâce à leur maillage territorial, les GSBdD ont soutenu les militaires convergeant vers les points d’embarquement par avion ou par bateau. Qu’il s’agisse de transport, d’habillement, de nourriture ou d’hébergement, ce sont plus de 40 groupements de soutien qui ont contribué simultanément au déploiement de la force par des missions de transport, d’administration, de distribution d’effets et de vivres et de soutien à l’activation de la zone de regroupement et d’attente (ZRA) de Miramas. Ils ont également apporté leur concours aux équipages des aéronefs étrangers à Istres et Evreux. En quelques chiffres, le personnel des GSBdD a, entre autres, distribué plus de 35 000 rations, 118 000 litres d’eau, 3 700 compléments de paquetage et 3 500 avances de soldes. Il a également assuré près de 350 missions de transport collectif, plus de 500 transports individuels et une centaine de missions transport de fret, mobilisant plus de 1 000 conducteurs.
Avec l’opération Serval, pour la deuxième fois en moins de deux ans après l’opération Harmattan, l’action des différents échelons de la chaîne OIAS souligne le rôle crucial des GSBdD dans cette chaîne. Constituant un des piliers de l’efficacité opérationnelle de nos armées, les forces du soutien inscrivent totalement leur action dans la ligne directrice fixée par le CEMA dans son plan stratégique aux armées en 2011 : « opérationnels ensemble ».
Sources : EMA
Droits : Ministère de la Défense