Opérations
Symbole du pouvoir, le palais présidentiel a été le théâtre de nombreux combats lors de la bataille d’Abidjan.
Les postes de combats abandonnés, les restes d’une batterie anti-aérienne ou encore un important dépôt de munitions trouvé dans les sous-sols représentent aujourd’hui un danger. En effet, de nombreuses munitions actives sont encore présentes dans ce palais.
Renforcé depuis la fin de la crise, le détachement de dépollution de la force Licorne a donc reçu pour mission de dépolluer l’enceinte présidentielle.
Autonome, le détachement est composé d’une section du 1er Régiment étranger de génie, de deux équipes opérationnelles de déminage (EOD), d’une équipe médicale et d’un groupe de protection du 2ème Régiment étranger d’infanterie.
« Il y a plusieurs bâtiments à inspecter. Notre priorité a été le palais présidentiel en lui-même, c’est-à-dire les bureaux, les sous-sols, les garages ou encore le toit », explique le chef de bataillon Lecerf, responsable du groupe. « Nous avons aussi vérifié les abords extérieurs du palais. Nous contrôlerons ensuite le palais des pas perdus », poursuit-il.
Alors que les sapeurs légionnaires ratissent les jardins à la recherche d’éventuelles munitions non-explosées, l’équipe EOD s’affaire dans le dépôt de munitions. Le site a été âprement défendu durant les assauts, il s’agit donc pour le détachement de dépollution d’enlever les traces de combat, les grenades non explosées et les matières actives dangereuses. Le commandant Lecerf est catégorique : « le dépôt est maintenant sécurisé. Il nous reste à faire le tri avant de restituer les munitions à l’armée ivoirienne ».
La prise est impressionnante : 500 roquettes de BM21, 40 mètres cube de munitions pour armes légères, des lance roquettes et de la cartoucherie.
Sources : EMA
Droits : Ministère de la Défense et des anciens combattants
