« Colonels, officiers, sous-officiers, soldats et aviateurs de l’opération Barkhane, il s’appelait Ronan Pointeau, il avait fait le choix d’embrasser la France sans retenue, de s’engager pour elle, de défendre à corps et âmes ses valeurs et ses enfants, c’est dans l’accomplissement de sa mission que le brigadier Ronan Pointeau a été tué ».
Ainsi débutait l'adresse de Madame Florence Parly, ministre des Armées, venue rendre visite aux militaires français de l'opération Barkhane le 5 octobre sur la base de Gao, au Mali. La ministre des Armées est arrivée à bord d'un avion militaire C-130 HERCULES, accompagnée de son excellence M. Joël Meyer, ambassadeur de France au Mali et du général de division Pascal Facon, commandant de la force Barkhane.
Après avoir passé en revue un piquet d’honneur composé de militaires issus des groupements tactiques « Acier » et « Walsh » et d’une section des forces armées maliennes, Florence Parly a pris la parole.
Durant son allocution face à 250 militaires français et une délégation de militaires étrangers constituée de britanniques, d’estoniens, de danois, de maliens et de représentants de la MINUSMA, la ministre a présenté ses plus sincères condoléances au peuple malien pour la perte de ses militaires tombés quelques jours plus tôt à In Delimane.
Elle a ensuite rendu un hommage à tous les militaires français engagés dans l’opération Barkhane, en mission contre les groupes armés terroristes dans la bande sahélo-saharienne, et souligné le combat de ces femmes et ces hommes « grâce à qui la République se défend et prospère, qui se battent pour la sécurité des concitoyens, pour leur liberté avec force, courage et abnégation, la France est fière de vous. Dans ce combat nous pouvons compter sur des alliées précieux, britanniques, danois, estoniens, qui combattent à nos côtés avec ténacité, qui témoignent de toute la solidarité européenne ».
Elle a ensuite rendu un hommage appuyé aux forces partenaires maliennes, tchadiennes, mauritaniennes, burkinabè et nigériennes du G5 Sahel, avec qui la France est fière de s’engager dans la stabilisation des équilibres régionaux, dans la perspective d’une solution de long terme, la « fondation même de tout l’édifice de sécurité que les militaires français et européens aident à reconstruire et à consolider ».
Elle a par ailleurs annoncé l’arrivée de forces spéciales européennes en 2020 qui se nommeront la Task Force Takuba.
A l’issue de son discours, Madame Florence Parly a pris le temps de multiplier les échanges avec les militaires avant de décoller en hélicoptère pour l’emprise de Gossi.
A son arrivée à Gossi, la Ministre a assisté à une présentation de la base du haut de la tour de contrôle. Le chef de corps du groument tactique désert aérocombat a ensuite fait une présentation du poste de commandement de l’avant, déployé dans le cadre des opérations menées dans le secteur. Madame la Ministre a terminé sa visite par l’antenne de chirurgie vitale. Au cours d’une collation partagée avec les militaires de Gossi, la ministre des Armées est également allée à la rencontre de tous pour échanger de façon plus informelle avant de redécoller pour Gao et de rejoindre Paris en fin de journée.
Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad. Elle regroupe environ 4 500 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace notamment dans le cadre de la force conjointe du G5 Sahel en cours d’opérationnalisation.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense