Opérations
Dans le cadre du Partenariat militaire opérationnel (PMO) qui s’est tenu pendant plusieurs semaines sur le camp des forces armées maliennes de Hombori, les sapeurs du Groupement tactique désert (GTD) Lamy ont réalisé des travaux de valorisation de la base opérationnelle avancée. Le but : apporter une protection supplémentaire aux soldats français et maliens ainsi qu’à leurs matériels.
La section appui de l’adjudant Romain est rassemblée à côté de la porte principale du camp. Des dizaines de sacs en toile sont disposés à côté d’un imposant monticule de terre. Au cours des deux prochains jours, il faudra remplir les sacs puis renforcer les postes de combat déjà existants. À l’extérieur de l’enceinte militaire, une autre équipe de sapeurs du génie s’attelle au retrait des différents masques végétaux ou rocheux entravant l’observation des sentinelles. Afin de délimiter les abords du camp, plusieurs kilomètres de barbelés sont également déroulés.
Pour optimiser la sécurité, de nouveaux postes de combat ont également été érigés. Des casiers grillagés, appelés plus communément bastion walls, ont été assemblés. À l’intérieur, une toile a été fixée, rendant étanche la structure. L’adjudant Romain explique : « les casiers vont être remplis de terre, puis empilés les uns sur les autres à une certaine hauteur. La largeur de ces ouvrages est également importante. Notre but : construire un poste de combat offrant des possibilités de protection optimale d’observation et d’utilisation de différentes armes en dotation. ».
En parallèle, des rampes sont construites avec les mêmes matériels, permettant aux véhicules blindés d’augmenter leur capacité d’observation et leur puissance de feu.
L’Engin du génie rapide de protection (EGRAP), matériel indispensable à la réalisation de tous ces travaux, a permis de creuser des tranchées et de transporter des centaines de mètres cube de terre afin de remplir les bastion walls et les sacs à terre. Durant des heures, au volant de son engin, le caporal-chef Tony ne cesse les allers-retours. La température dans sa cabine blindée avoisine les 50 degrés : « le temps est compté, l’objectif quotidien fixé doit être atteint » insiste-t-il.
Le travail accompli par les sapeurs de BARKHANE durant ces dernières semaines est remarquable. Ils ont œuvré dans des conditions climatiques difficiles, entre chaleur, poussière et sol rocheux, ayant pour seul objectif de valoriser leur emprise et de protéger leurs frères d’armes, illustrant ainsi une nouvelle fois leur devise « parfois détruire, souvent construire, toujours servir ».
Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad. Elle regroupe environ 5 100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.
Sources : État-major des armées
Droits : EMA
