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BARKHANE : une opération d’ampleur soutenue par les airs dans le Liptako

Mise à jour  : 17/11/2020

Lors de l’opération BOURRASQUE menée conjointement entre la Force Barkhane et les forces armées maliennes et nigériennes, les Sous-groupements tactiques désert (SGTD) ont effectué des milliers de kilomètres sur un terrain et dans des conditions particulièrement difficiles. Le capitaine Corentin, officier adjoint d’un SGTD, souligne l’importance des ravitaillements par air et l’aide précieuse apportée par nos alliés.

« Mon rôle est de débarrasser le commandant d’unité des problématiques de soutien logistique pour qu’il se focalise sur sa manœuvre tactique »

Le capitaine Corentin, officier adjoint, se décrit comme celui qui « enlève le maximum d’épines du pied de son chef ». Depuis son véhicule blindé bien équipé en moyens de transmission, il possède la vision d’ensemble de l’opération. Plusieurs sous-groupements tactiques agissent de façon coordonnée, en interopérabilité avec les Forces armées maliennes (FAMa) et nigériennes (FAN), tout en bénéficiant des moyens de l’armée de l’Air et du Groupement tactique désert aérocombat (GTD-A). Posséder la vision d’ensemble est primordial, aussi l’officier adjoint reste en contact étroit avec le poste de commandement avant du Groupement tactique désert (GTD) Bercheny. Il veille à la manœuvre logistique, conçue et anticipée par ses soins car la logistique et la maintenance restent de véritables défis en milieu désertique. Les missions d’opportunité le contraignent à adapter sans relâche les stocks d’eau, de vivres, de pneumatiques et de pièces mécaniques. Tout ne peut pas être acheminé par camions, tant le volume et le poids sont conséquents. Pour des opérations longues, il faut impérativement être ravitaillé par les airs.

 

« Grâce au Joint terminal attack controller (JTAC - contrôleur avancé), nous dialoguons directement avec les pilotes »

Lorsque des troupes au sol sont au contact de l’ennemi, l’ont localisé sans l’atteindre ou sont en difficultés, elles peuvent demander un appui aérien. C’est le rôle du JTAC depuis son blindé équipé de moyens de transmission dédiés. L’intégration de composante aérienne aux opérations dès le processus de planification permet de s’assurer d’une situation favorable tout au long de l’opération, mais le JTAC depuis le terrain peut également demander en opportunité la destruction de matériels, la neutralisation d’individus ou une simple manœuvre de dissuasion. « Cette capacité à dialoguer avec les pilotes nous permet aussi d’inclure des Livraisons par air (LPA) dans la manœuvre logistique : des avions larguent sur des positions prédéfinies plusieurs tonnes de carburant, d’eau et de matériel sur des fardeaux parachutés de plus d’une tonne chacun. Mais cela exige minutie et anticipation » poursuit le capitaine Corentin, « les hélicoptères de manœuvre, s’ils n’ont pas la même capacité d’emport que les avions, permettent le ravitaillement sur très court préavis en cas d’imprévu sur le terrain. Le JTAC détermine alors les zones de poser que nous sécurisons ».

 

« Nos alliés britanniques et danois font un boulot remarquable ! »

Les hélicoptères peuvent acheminer rapidement du fret provenant de Gao, de Ménaka ou de toute autre emprise française. Ils peuvent même déplacer du matériel d’un sous-groupement à un autre, tout en emportant ce qui encombre la manœuvre, comme des pneus hors d’usage ou du matériel hors service. « Les Britanniques avec leurs hélicoptères Chinook CH-47 peuvent emporter plusieurs tonnes, et les Danois avec leurs hélicoptères Merlin, viennent renforcer nos capacités. Et nos alliés adaptent leurs procédures pour satisfaire aux exigences opérationnelles. Ils connaissent la dureté de notre engagement et ne ménagent pas leurs efforts pour BARKHANE. »

               

                       

                   

Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération BARKHANE a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad. Elle regroupe environ 5 100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.


Sources : État-major des armées
Droits : EMA