Au Sahel, la cellule Security operations center (SOC) installée sur la Base aérienne projetée (BAP) de N’Djamena est chargée de veiller à la cyber sécurité des systèmes d’informations de toute l’opération BARKHANE.
Ils sont quatre militaires à protéger plusieurs centaines d’ordinateurs, répartis sur les différentes emprises de la Force Barkhane : de Gao jusqu’à Faya-Largeau, en passant par Niamey. À la tête de cette cellule : le lieutenant Philippe.
Durant son mandat sur le théâtre sahélien, le lieutenant Philippe doit assurer le déploiement et la fonctionnalité d’un tout nouveau matériel de lutte informatique défensive dans sa version tactique, le MTLID-T2. Développé par Airbus cybersecurity, il viendra remplacer la précédente version déployée en Bande Sahélo-saharienne depuis 2018. Cette nouvelle version, plus complète, est plus puissante et plus simple d’utilisation. Elle est aussi modulaire, c’est-à-dire qu’elle s’adapte en fonction des besoins. « Le métier de chef de SOC est de garantir la sécurité des systèmes d’information du théâtre. On détecte et on neutralise toute menace cyber pour permettre à la Force BARKHANE d’utiliser la plénitude de ses moyens numériques, facteurs de supériorité opérationnelle. Bref, pour garantir la liberté d’action de la Force », explique le lieutenant.
Chaque jour, sur les 100 millions d’évènements de sécurité collectés, environ 150 alertes sont générées puis catégorisées par l’équipe SOC. Elles sont ensuite traitées en fonction de leur importance, soit par la cellule SOC, soit en lien avec le groupement de transmissions de N’Djamena en cas de détection d’une alerte dite « avérée ».
Depuis quelques années, la cyberdéfense est devenu un véritable enjeu pour garantir la préservation des capacités des Forces armées françaises. L’armée de Terre s’est adaptée à l’évolution du cyberespace.
Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération BARKHANE a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad. Elle regroupe environ 5 100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.
Sources : État-major des armées
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