Opérations
C’est en 2013, lors de l’opération Serval, que le sergent Nathanaël pose le pied pour la première fois au Mali. Déployé dans la région de Kidal, il fait alors partie des premiers soldats français à arriver sur zone. Aujourd’hui le sergent Nathanaël participe à son quatrième mandat dans ce pays, en œuvrant à l’amélioration des conditions de vie des soldats en tant que spécialiste en soutien de l’homme.
« Ma plus grande fierté en tant que spécialiste du soutien de l’homme est d’avoir participé à la mise place de tous nos matériels »
En métropole, le sergent Nathanaël est affecté au 14e régiment d’infanterie de soutien logistique parachutiste de Toulouse, où il occupe la fonction d’électronicien mécanicien frigoriste, plus communément appelé « chaud et froid ».
En octobre 2011, il choisit de s’engager après un bac maintenance des systèmes mécaniques automatisés. Impatient de rejoindre son affectation, il opte pour ce régiment du soutien l’homme.
Il a été déployé entre 2011 et 2019, sur différentes missions ; après être allé en Afghanistan et en Nouvelle Calédonie, il a rejoint la bande sahélo-saharienne en 2013, 2017, 2018 et 2019.
Il témoigne : « malgré le nombre de missions que j’ai effectué au Mali, mon envie est toujours la même. Je sais que d’une mission à l’autre, mon travail et la vie quotidienne seront différents. Les choses évoluent très vite et on ne sait jamais à quoi s’attendre. Cela nécessite donc de ma part d’être très réactif, et de pouvoir m’adapter rapidement en toutes circonstances. »
Lorsqu’on interroge le sergent Nathanaël sur l’évolution qu’il a pu constater au fil de ses différents mandats passés à Gao ou Kidal, il répond : « lorsque je suis arrivé la première fois nous partions de zéro. Pas de douche, pas de sanitaire. Les hommes couchaient à même le sol ou sur des palettes. Ma plus grande fierté en tant que spécialiste du soutien de l’homme est d’avoir participé à la mise place de tous nos matériels. Manger un plat chaud, avoir du linge propre à se mettre ou être à l’abri sous une tente climatisée, ça vous change la vie. »
Ses missions au Mali : rusticité et force mentale
Aujourd’hui déployé à Gao, le sergent constate que la plus grande partie des personnels de cette base sont logés en bungalows, les sanitaires sont présents partout, deux salles de restaurations accueillent chaque jour plusieurs centaines personnes pendant les heures de repas et l’accès à internet est possible pour joindre ses proches. « J’ai la chance, avec ma spécialité, de pouvoir me déplacer sur toutes les emprises françaises déployées au Mali. J’ai pu voir tout le travail effectué pendant ces cinq ans pour améliorer les conditions de vie des soldats. »
La motivation du sergent Nathanaël reste intacte, il sait qu’il fera probablement d’autres mandats au Mali. Lorsqu’on lui demande de résumer en quelques mots son expérience vécue sur le territoire malien, il répond : « l’ouverture de théâtre a été pour moi un moment fort. Si je devais résumer en quelques mots je dirais : rusticité et force mentale. Voilà les deux choses qui caractérisent le mieux mes missions au Mali. Être rustique et être capable de s’adapter. »
Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad. Elle regroupe environ 4 500 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense
