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BARKHANE : Un officier britannique au sein de la force Barkhane

Mise à jour  : 03/04/2020

Actuellement déployé dans le cadre de l’opération Barkhane en tant que planificateur au sein du poste de commandement inter-armées de théâtre (PCIAT) à N’Djamena, le lieutenant-colonel Paul est un artilleur britannique. Il sert depuis 2017 au sein de la 3e Division de l’armée de Terre, dans le cadre de l’accord franco-britannique de Lancaster House.

Déjà déployé en 2018 dans la cellule en charge des relations avec les forces partenaires (J7), il avait pour mission le pilotage de l’intégration des 3 hélicoptères gros-porteurs CHINOOK britanniques. Aujourd’hui, il occupe la fonction de planificateur des opérations (J35) au sein d’une cellule qu’il qualifie de « moteur du PCIAT. Nous nous chargeons de concevoir la manœuvre, de réunir les différents acteurs, de faire coïncider les moyens avec les missions à réaliser, et de veiller à bien transmettre les clés de l’opération aux unités et au centre des opérations inter-armées (COIA) qui seront en charge de la mettre en oeuvre ».

 

Responsable de la planification de l’opération MONCLAR, la plus grande opération réalisée depuis le déclenchement de l’opération Barkhane, le lieutenant-colonel Paul revient sur les étapes qui ont permis le déploiement simultané de 1700 militaires de Barkhane et de 3 000 militaires des forces armées partenaires. « L’effet recherché était la saturation de la zone d’opération afin de contraindre au maximum la liberté d’action de l’ennemi. Pour Barkhane, en plus de la composante aérienne et de la manœuvre de renseignement, l’obtention de cette saturation a pu être atteinte grâce à l’engagement d’un 3e groupement tactique désert (GTD), Altor, en provenance des forces françaises de Côte d’Ivoire, en complément des GTD Dragon et Centurion. Mais ce n’est qu’avec la coordination avec l’ensemble de nos partenaires que nous y sommes parvenus ».

En effet, cette opération a vu le déploiement de détachements des forces armées maliennes, nigériennes, burkinabè. MONCLAR était par ailleurs coordonnée avec les opérations conduites par la mission multidimensionnelle des Nations-Unies de stabilisation au Mali (MINUSMA). « Nous avons des référents dans le domaine de la planification clairement identifiés chez chacun de nos partenaires avec lesquels nos échanges sont constants. Dans le cadre de chaque opération conjointe, nous formons des groupes pluridisciplinaires de planification opérationnelle (GPPO), tous confirmés par une séquence de war games au cours de laquelle nous déroulons l’intégralité de la manœuvre afin d’envisager l’ensemble des cas non-conformes. »

Disposant d’une forte expérience du théâtre, le lieutenant-colonel Paul fait un constat optimiste concernant cette opération et les perspectives de la résolution de la crise au Sahel. « L’interopérabilité et la coordination avec les forces locales et internationales que nous avons atteintes aujourd’hui nous permettent désormais de mener des opérations couvrant les problématiques transfrontalières qui profitaient aux groupes armés terroristes ».

   

Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad. Elle regroupe environ 5100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.


Sources : État-major des armées
Droits : EMA