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BARKHANE : Trois questions au lieutenant Yvan, chef de section du groupement de commandos montagne

Mise à jour  : 12/03/2019

Du 31 janvier au 09 février 2019, le lieutenant Yvan a conduit à la tête de sa section du groupement de commandos montagne (GCM) une opération conjointe majeure dans la région du Liptako, aux côtés des forces armées maliennes (FAMa) et des forces armées nigériennes (FAN).

C’est la troisième fois que le lieutenant Yvan est engagé au Sahel au sein de l’opération Bakhane, et la seconde fois en tant que chef de section du groupement de commandos montagne (GCM).

Issu de l’Ecole Militaire de Haute Montagne (EMHM), le lieutenant Yvan a servi 15 ans en tant que sous-officier, en compagnie de combat, puis au sein du groupement de commandos montagne. En 2015, après avoir réussi le concours des OAEA (officiers d’active des écoles d’armes), il a rejoint le corps des officiers et poursuit depuis son parcours au sein des commandos montagne.

Quelle était la mission de la section GCM au sein de cette opération dans le Liptako ?
La mission de ma section était d’appuyer l’action des forces armées maliennes et des forces armées nigériennes qui agissaient conjointement le long de la frontière nigéro-malienne. Nous devions rester prêts à basculer d’un côté ou de l’autre de la frontière pour appuyer nos partenaires. En tant que chef de section, je devais m’assurer de la bonne coordination de notre dispositif tout en conduisant également la reconnaissance de notre propre zone d’action afin d’y déceler toute présence ennemie.    

Comment travaillez-vous concrètement avec les forces armées partenaires ?
La particularité de cette mission était d’opérer à la fois avec les FAMa et les FAN. En première approche, cela peut paraître complexe de coordonner trois forces nationales différentes car nous avons tous nos expériences opérationnelles propres et nos modes d’action privilégiés. En réalité, notre volonté de combattre ensemble s’est rapidement concrétisée sur le terrain par une véritable entente mutuelle ; les FAN et les FAMa échangeaient en permanence sur la façon d’aborder leurs objectifs, au fur et à mesure de la progression de la colonne.

Quelle est le bilan de cette opération conjointe ?
Le bilan est particulièrement positif. En occupant le terrain tout d’abord, nous empêchons nos ennemis d’y évoluer librement et contribuons à rassurer les populations locales. Ensuite, travailler au contact direct de nos partenaires nous a permis de faire évoluer notre perception et notre compréhension de notre zone d’action. Les groupes armés terroristes, eux, s’affranchissent des frontières, et espèrent ainsi trouver une certaine liberté d’action. Ce genre de coopération permet d’y faire face efficacement. Enfin et surtout, en évoluant avec nos partenaires nigériens et maliens dans le Liptako, nous avons envoyé un message fort sur notre interopérabilité opérationnelle.

Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad. Elle regroupe environ 4 500 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace notamment dans le cadre de la force conjointe du G5 Sahel en cours d’opérationnalisation.


Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense