Du 9 au 14 janvier, l’Unité légère de reconnaissance et d’intervention (ULRI) n°6, appuyée par le Task group (TG) franco-tchèque, a mené une opération de contrôle de zone au contact des populations à Anderamboukane et dans sa zone ouest. Pour la première fois depuis avril 2021, soldats maliens et commandos français et tchèques ont opéré dans cette ville frontalière avec le Niger, éloignée de Ménaka et régulièrement menacée par les Groupes armés terroristes (GAT).
Durant cette semaine d’opération, l’ULRI n°6 a mené des opérations offensives dans les aires de refuge ou de ravitaillement des GAT. Les chefs de section maliens ont fréquemment travaillé en autonomie, manœuvrant avec leurs hommes et leurs véhicules lors des infiltrations et des reconnaissances. Objectifs : harceler les djihadistes et perturber leurs mouvements, tout en collectant du renseignement pour les prochaines opérations. Cette opération complexe illustre très concrètement la progression réelle de cette unité malienne, qui possède une excellente maîtrise de la topographie et de la coordination tactique entre les sections.
Les militaires maliens et européens ont également pu dialoguer avec les autorités locales et la population. Celles-ci ont exprimé leur satisfaction quant à la présence des forces maliennes et de Takuba, et ont insisté sur l’urgence du retour des Forces armées maliennes (FAMa) sur place afin de sécuriser Anderamboukane. De plus, les unités ont pu évaluer l’état du camp abritant les FAMa, afin d’anticiper les travaux à effectuer pour y permettre leur réinstallation.
Parallèlement, le TG suédois a mené des opérations de reconnaissance et de harcèlement au nord-est d’Anderamboukane, au sol comme dans les airs.
Enfin, le TG franco-tchèque et l’ULRI n°6 ont réalisé, sur la frontière avec le Niger, une jonction symboliquement forte avec les Forces armées nigériennes (FAN) qui étaient appuyées par le Groupement tactique désert (GTD) basé à Niamey. Cette rencontre a permis de partager les retours d’expérience opérationnelle pour combattre les GAT entre forces spéciales et forces conventionnelles.
Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération BARKHANE a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad. Elle regroupe environ 4 800 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.
Sources : État-major des armées
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